Dernier jour de l’année mais aussi dernier jour à fouler les terres du Sine Saloum. Encore une grande étape du voyage qui se clôture, la fin se rapproche. Toutefois, nous sommes attendus à notre prochain logement qu’en fin d’après midi et celui-ci se situe juste au nord de M’Bour, soit environ deux heures de route. Nous avons donc de la marge et allons en profiter pour explorer une dernière fois les zones humides du delta dans les environs de Palmarin. Nous faisons nos adieux au campement de la Palangrotte où nous avons passé d’excellents moments et quittons définitivement le village d’Ndangane. Nous reprenons la même route puis la même piste que la veille. Des Vautours dans les Baobabs (comme d’habitude !) mais cette fois-ci c’est du Rüppell, ça change !
Depuis notre arrivée au camp de la Palangrotte, il y a maintenant trois jours, nous avons droit tous les matins à un réveil musical. Œdicnèmes du Sénégal, Vanneaux éperonnés et cerise sur le gâteau le chant d’un Engoulevent à longue queue qui a trouvé dans l’arbre juste au dessus de notre case, un perchoir parfait. Que ce soit le matin ou le soir, il vient s’y poser, chante quelques minutes, se fait houspiller par un voisin qu’il se met à poursuivre. Nous prenons quelques minutes ce matin pour l’enregistrer alors que le village se réveille.
La balade en pirogue de la veille nous a fait découvrir le village de Djiffer et surtout son potentiel ornithologique. Les Sternes royales que nous avons observées à contre-jour ne nous ont pas laissés indifférents. Nous avons eu la chance d’en observer une sur les salins d’Hyères au mois de juin 2014 ce qui constituait seulement la deuxième mention française pour cette espèce. Nos observations furent alors lointaines et un peu frustrantes. Aujourd’hui, c’est nous qui avons fait le déplacement et nous sommes sur ses terres. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur cette espèce, d’observer son comportement, ses habitudes, les détails de son plumage … et si au passage on peut faire quelques photos, nous ne sommes pas contre !
Pour rejoindre Djiffer, il faut emprunter des pistes parfaitement carrossables, seule une petite portion goudronnée se trouve au nord de Ndangane, tout le reste ce n’est que plaisir de pourvoir rouler à l’allure que l’on souhaite afin de découvrir les paysages et les oiseaux. En traversant une belle forêt de majestueux Palmiers rôniers, nous prenons le temps d’écouter les chants des oiseaux. Ils sont bien actifs ce matin. Les Youyous du Sénégal et les Guêpiers de Perse sont les deux espèces que nous identifierons à l’oreille.
29 avril 18h30 : « La migration des oiseaux : un long périple à travers le monde » par Norbert Chardon (LPO PACA) à la médiathèque de La Garde (Var) Norbert Chardon, chargé du programme d’animation sur les salins d’Hyères pour la LPO PACA vous présentera l’un des phénomènes naturels les plus fascinants : la migration des oiseaux. En parallèle de cette conférence, vous pourrez…
Lundi 28 mars. Pour ce dernier jour, nous commençons notre tournée matinale vers les étangs de Vilaut. L’ambiance est particulièrement calme. Quelques Martinets noirs sillonnent le ciel, tandis que les Busards des roseaux prennent la direction des Albères. Au loin, dans les roselières, s’élève le chant d’une Locustelle tachetée, migratrice tout fraichement arrivée. Une Ophrys tendridinifera, visiblement une localité historique…
Dimanche 27 mars. Le temps s’est mis au gris. Un vent du nord assez violent souffle sur le Cap de Creus. Ces conditions n’arrangent pas les migrateurs ! Nous bravons les rafales et nous nous postons à la pointe du cap, les jumelles tournées vers la mer. Un premier migrateur fait rapidement son apparition. C’est une Huppe fasciée qui semble lutter pour remonter à contre-courant. Malheureusement pour elle, nous ne sommes pas les seuls à l’avoir repérée : 2 Goélands leucophées n’ont de cesse de la harceler, promesse d’un repas facile ! Contrainte de changer de direction, elle finit par les semer. Mais elle n’est pas arrivée au bout de ses peines … un Faucon pèlerin immature fond sur elle à toute vitesse, la rate et revient vers les falaises. Elle aura eu chaud mais nous la perdons de vue. A-t-elle encore assez de force pour rejoindre la côte pourtant si proche ?