Thio

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Hors des sentiers battus

Vous avez soif de découverte et de dépaysement ? Alors je vous conseille de consacrer trois jours à la découverte de cette région isolée du caillou au sud de Thio. Entre exploitations minières et tribus, vous pourrez ainsi vous immerger dans la culture kanak et découvrir des paysages à couper le souffle.

Le village de Thio est séparé en deux par le fleuve : Thio-mission sur la rive droite, et Thio-village sur la rive gauche. Thio fait partie de l’aire coutumière Xarachuu. Si vous avez du temps, visitez le musée de la mine. En effet, l’histoire de la commune a été profondément marquée par l’exploitation du nickel. La mine rose est d’ailleurs le premier site au monde d’exploitation de ce minerai. Elle est considérée en 1875 comme la capitale du nickel. 1880 voit alors la naissance de la SLN et la création du port minéralier près de la mission. Jusque dans les années 1930, Thio est restée la plus riche des communes de Calédonie.

Mais le nickel n’est pas la seule dimension marquante de l’histoire de la commune. Thio s’est également retrouvé au cœur des “Evénements” opposant le parti loyaliste aux indépendantistes dans les années 80. En effet, Thio était considérée par les indépendantistes comme un bastion loyaliste à prendre impérativement. Son maire de l’époque, Roger Galliot était un fervent opposant au mouvement de libération du peuple Kanak. Ainsi, le 20 novembre 1980, le FLNKS, sous l’impulsion d’Eloi Machoro, entame un véritable siège de Thio. Il dure jusqu’au 12 décembre avec l’évacuation de la majorité de la population non indépendantiste sur la côte Ouest. En 1985 Thio devient alors un fief indépendantiste.