French Pass
Mardi 3 février
Nous quittons Farewell Spit en début d’après-midi pour gagner French pass que nous découvrons dans la lumière rasante du soir. Ici la forêt primaire a pratiquement disparu au profit de l’élevage et de la sylviculture, belles lumières mais bien triste ambiance.




Nous arrivons au point de vue qui surplombe la passe, cette dangereuse langue d’eau appelée Te Aumiti en maori qui sépare l’île d’Urville, à l’extrémité nord de l’île sud de la Nouvelle-Zélande, de la côte continentale. La baie Tasman se trouve à une extrémité et le détroit de Pelorus, à l’extérieur, mène au détroit de Cook. French Pass a les courants de marée les plus rapides de Nouvelle-Zélande, atteignant 8 nœuds (4 m / s). Lorsque la marée change, le courant peut être suffisamment puissant pour assommer les poissons. C’est en 1827 qu’a lieu la première navigation européenne. L’amiral Jules Dumont d’Urville traverse la passe lors de son deuxième voyage en Nouvelle-Zélande, à bord de la corvette de la marine française Astrolabe. Le navire a heurté des pierres à deux reprises, puis a été emportée sur le récif et dans la baie de l’Amirauté. Suite à cette aventure, d’Urville suggéra que personne ne devrait tenter de naviguer dans French Pass sauf en cas d’extrême urgence. C’est à la nuit tombée que nous arrivons au petit camping géré par le DoC. Ce sont essentiellement des locaux qui viennent jusqu’ici pour pêcher. La zone est en effet très poissonneuse et se trouve en bordure d’une réserve marine.

[wc_fa icon=”map-marker” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Localisation
La Légende de Te Kawau-a-Toru
Dans la tradition orale de certaines tribus maoris, le French Pass est le lieu de repos du Cormoran royal appelé Te Kawau-a-Toru, ami fidèle de Kupe, navigateur polynésien qui a découvert le détroit de Cook dans son canot. Alors qu’il explorait le détroit de Cook, Kupe fut attaqué par une pieuvre géante. Dans la bataille acharnée pour tuer la pieuvre, la côte a été creusée dans les formes alambiquées qui composent aujourd’hui les Sounds. Le cormoran le conduisit à French Pass et a exploré la région au nom de Kupe. Te Kawau-a-Toru avait une immense envergure et était réputé être un oiseau sacré doté de “l’œil de l’ancêtre”. Cependant, alors qu’il testait le chenal pour vérifier s’il était sans danger pour le canot de Kupe, Te Kawau-a-Toru s’est fait prendre dans la marée, a cassé une aile et s’est noyé. Le récif brisé adjacent au chenal est le fidèle oiseau de Kupe transformé en pierre – Te Aumiti à Kawau-a-Toru. Les rochers pétrifiés de l’oiseau se trouvent à proximité d’un phare situé à proximité d’un phare
Lundi 4 février
Nous profitons tranquillement du lever de soleil sur la baie avant de gagner le point de vue en surplomb de la passe. C’est un bon spot pour chercher les cétacés nombreux à fréquenter cette zone poissonneuse. Mais pas d’aileron ce matin.



Pelorus Jack, dauphin gardien de la passe
En 1888, un dauphin de Risso est apparu dans la région. Pendant les 24 ans, ce dauphin a accompagné des bateaux à destination et en provenance de French Pass. Il devint célèbre et pris le nom de Jack Pelorus en raison du nom du sound Pélorus où il était cantonné. Il fut le premier dauphin au monde à recevoir la protection de la loi. Il rencontrait des bateaux lorsqu’ils sortaient du col, chevauchant leurs vagues avant pendant 8 kilomètres jusqu’à Pelorus Sound. Ensuite, il rejoignait les bateaux qui revenaient à Nelson à l’entrée du détroit de Pelorus et les raccompagnait à la passe. Pelorus Jack a été vu pour la dernière fois en avril 1912. Le gardien de phare de French Pass a affirmé avoir trouvé son corps en décomposition sur le rivage.

Marlborough Sound
Nous poursuivons la route jusqu’au Marlborough sound o ù nous avions réserver un lodge pour deux nuits. Ce sera l’escale repos du voyage. Je dois avouer que ça manque un peu d’activité, pas facile de revenir au calme après un si long voyage ! Mais le cadre est paradisiaque le long du Queen Charlotte Track.



Picton
Mercredi 6 février
Nous quittons le lodge dans la matinée, direction Picton, et la boucle sera bouclée. La route est longue, comme dans les fjords, la route dessine de longs lacets le long de la côte. C’est sous un ciel bien gris que nous arrivons à destination. Nous finissons la journée en faisant une petite balade sur les hauteurs du port.



Jeudi 7 février
C’est le jour du départ. Nous embarquons de bonne heure sur le ferry. Cette fois-ci la mer est particulièrement calme et nous croisons même un groupe de dauphins communs. Arrivés à Wellington nous profitons de la ville.


