16 janvier. L’après-midi, direction un autre temple : Kiyomizu Dera, le temple de l’eau.
Pour y accéder, nous traversons une longue rue marchande où se succèdent boutiques de souvenirs et marchands de glace au matcha. Prenez donc le temps de flâner le long des rues Ninenzaka et Sannenka. Au loin, se dresse la pagode Kiyomizu-dera Hondo, dominant l’ensemble.
Kiyomizu-dera trouve ses origines en 778 mais rebâti en 1633 suite à un incendie. Il tient son nom à la chute d’eau à l’intérieur de son enceinte. « Kiyoi mzu » signifie en effet eau pure. Il est possible de boire l’eau dans une coupelle en fer. Il est dit que boire l’eau des trois canaux procure santé, longévité et succès dans les études. C’est un site syncrétique, c’est-à-dire qu’il accueille différentes croyances : il comprend un temple boudhique et un sanctuaire shinto, Jishu-Jinja dédié à l’amour et aux rencontres.
Pour l’anecdote : l’expression japonaise « se jeter du Kiyomizu-dera » est un peu le « se jeter à l’eau ». A l’époque d’Edo, on prétendait que si une personne survivait au saut depuis la plateforme du temple, son souhait serait exaucé. 15 mètres tout de même. Durant cette période, 234 sauts ont été comptabilisés avec un taux de survie de 85,4%. Cette pratique n’est malheureusement plus autorisée ;).
Les touristes sont nombreux, en particulier des Chinois revêtant pour l’occasion des kimonos loués dans l’une des nombreuses boutiques de Kyoto. Ce n’est certes pas la meilleure période pour visiter le site, il paraît qu’à l’automne, lors de momeji, quand les érables deviennent totalement rouges, le site est somptueux. Il reste cependant très photogénique.