Une dernière journée de route à travers l’Albanie authentique
Road trip de Ksamil à Tirana. Quitter le littoral albanais, c’est déjà un voyage en soi. Depuis Ksamil, perle du sud, la route vers Tirana offre une succession d’escales naturelles et culturelles qui révèlent toute la diversité du pays. Pour les voyageurs en quête de nature, de paysages préservés et d’expériences authentiques, cette traversée est un condensé d’Albanie.
- Une dernière journée de route à travers l’Albanie authentique
- L’œil bleu : entre beauté naturelle et affluence touristique
- Conseils aux voyageurs – L’œil bleu (Syri i Kaltër)
- Halte champêtre près de Gjirokastër : entre lac et campagne albanaise
- L’aqueduc d’Ali Pasha : un bijou historique au cœur de la vallée
- Retour vers Tirana : l’Albanie entre tradition et modernité
- Infos pratiques
- En résumé
L’œil bleu : entre beauté naturelle et affluence touristique
Première étape incontournable : l’œil bleu (Syri i Kaltër). Ce site emblématique de l’Albanie est une source karstique aux reflets turquoise, jaillissant d’une profondeur vertigineuse. L’eau glacée, limpide, donne l’impression d’un œil immense au cœur d’une végétation luxuriante.

L’accès est simple : depuis le grand parking. L’entrée payante pour 3 heures : 100 LEK (0,80 €) par voiture et 50 LEK (0,40 €) par personne. Un sentier goudronné longe la rivière jusqu’à la plateforme d’observation. Le spectacle est saisissant, surtout tôt le matin, avant l’arrivée des cars de touristes. Attention, il est désormais interdit de se baigner dans l’œil bleu.

Cependant, l’aménagement un peu trop touristique et la présence de boutiques peuvent atténuer le charme du lieu. Pour les amateurs de sites naturels plus sauvages, d’autres sources ou rivières albanaises méritent davantage le détour.
Conseils aux voyageurs – L’œil bleu (Syri i Kaltër)
Localisation : entre Saranda et Gjirokastër, à environ 1 h de route de Ksamil.
Prix d’entrée : 200 lekë par personne (environ 2 €), valable pour 3 heures.
Accès : route goudronnée depuis le parking principal, accessible à tous types de véhicules.
Durée de la visite : comptez 1h30 à 2h sur place, incluant la marche aller-retour (environ 2 km) et le temps d’observation.
Meilleur moment pour visiter : tôt le matin (avant 10 h) pour éviter la foule et profiter des plus belles couleurs.
Difficulté : très facile — sentier goudronné et ombragé, adapté aux enfants.
Baignade : strictement interdite pour préserver la pureté de la source et la sécurité des visiteurs.
À savoir : le site devient très fréquenté en haute saison (juillet–août). Les commerces et stands de souvenirs peuvent altérer le charme naturel du lieu.
Conseil naturaliste : observez la flore aquatique autour de la source et les martin-pêcheurs qui fréquentent la rivière.
Halte champêtre près de Gjirokastër : entre lac et campagne albanaise
Sur la route du nord, la pause de midi se fait dans un petit restaurant dominant un lac temporairement asséché. Malgré la sécheresse du site, l’accueil chaleureux et la cuisine locale compensent largement.
Cette étape est typique de l’Albanie intérieure : authentique, simple et généreuse, avec des panoramas à perte de vue et une gastronomie sincère.

L’aqueduc d’Ali Pasha : un bijou historique au cœur de la vallée
Dernière halte avant la capitale : l’aqueduc d’Ali Pasha, ou Ujësjellësi i Ali Pashait. En suivant une jolie route qui serpente au creux de la vallée, on découvre ce vestige ottoman qui alimentait jadis le château de Gjirokastër.
Le parking, situé en surplomb, offre un superbe point de vue sur la vallée. Un petit sentier permet de descendre au milieu des prairies pour admirer l’ouvrage de plus près.

C’est ici qu’un aigle royal, escorté par deux buses variables, vient tracer sa silhouette dans le ciel — un symbole fort, tant il incarne la grande faune sauvage albanaise, celle des montagnes du nord où vivent encore ours bruns et loups gris. L’Albanie, décidément, reste un sanctuaire pour les amoureux de nature intacte. Une invitation qui sait à un nouveau voyage.

Retour vers Tirana : l’Albanie entre tradition et modernité
La route s’élargit, les montagnes s’éloignent, et les lumières de Tirana apparaissent au crépuscule. Ce trajet de fin de séjour laisse un goût de reviens-y : celui d’un pays contrasté, entre Méditerranée et Balkans, entre sites touristiques et territoires sauvages.
Infos pratiques
- Distance Ksamil – Tirana : environ 275 km (5 à 6 h de route)
- Accès à l’œil bleu : entrée payante, stationnement facile, site ouvert toute l’année
- Meilleure période : printemps ou automne pour la couleur de l’eau et la faune active
- Conseil nature : privilégier les visites tôt le matin ou hors saison pour préserver la quiétude du site
En résumé
L’Albanie se révèle ici dans toute sa richesse : une terre de contrastes, où les sources turquoise côtoient les ruines ottomanes et les aigles planent encore au-dessus des vallées. Pour le voyageur naturaliste, c’est une destination à part, entre nature, culture et liberté.