La migration post-nuptiale a déjà débuté ! Quelques oiseaux sont de passage dans notre région aixoise avant de continuer leur voyage vers le sud. Alors que j’observais un Gobemouche noir, je me retrouve nez à nez avec un Torcol fourmilier, juste le temps de remonter chercher l’appareil. Il est toujours là !
La sécheresse s’est abattue sur la Provence en cette fin d’été. La végétation desséchée et jaunie par le manque d’eau crée une ambiance désertique. En traversant la plaine de Crau, ce sont des images d’Afrique qui se raniment dans notre esprit. Nous voilà transportés dans les vastes étendues d’Etosha. Mais ici ni zèbre, ni grand fauve. La vie reste cachée à l’ombre des tas de pierres ou des murs des bergeries qui accueilleront bientôt les brebis de retour d’estive. Seuls quelques derniers Faucons crécerellettes s’activent. Mais, alors que le soleil décline, les oiseaux semblent s’éveiller de leur torpeur. Deux Alouettes calandrelles fouillent au milieu des galets à la recherche d’un quelconque insecte. Un petit cri plaintif attire notre attention : ils sont là, confiants dans leur camouflage, les Pluviers guignards.
Samedi 27 mai, nous avons pris la direction de l’Aude et la ville de Gruissan à la recherche d’une petite alouette découverte le week-end dernier. Sur le lido de Mateille, entre plage et dune végétalisée, stationne une Ammomane élégante Ammomanes cinctura.
Ammomane élégante, Lido de Mateille, Gruissan, Aude
Une soirée et une matinée consacrées au plateau de Valensole dans les Alpes de Haute Provence, une valeur sure en cette période de l’année. Le vent souffle assez fort malgré ce qu’avait annoncé la météo. Plusieurs objectifs en ligne de mire. Tour d’abord, la recherche du Bruant mélanocéphale, espèce qui a fréquenté le plateau et ses environs il y a quelques années, elle s’y est d’ailleurs aussi reproduite. Nous passons sur les différents secteurs sans contacter le moindre chanteur. Peut-être encore un petit peu tôt en saison car ce même jour, la première mention vient d’être faite sur les rivages camarguais. En revanche, les Bondrées commencent à se cantonner sur les versants du plateau recouverts de chênaies. Dans les zones de culture, l’ambiance est vraiment très calme. Les champs de blés ne sont pas très attractifs, seules quelques hirondelles rustiques luttent contre le vent pour remonter vers le nord. Au-dessus d’un champ de luzerne en fleurs, deux immatures de Busards des roseaux scannent la moindre surface à la recherche d’un imprudent micromammifère, accompagnés un bref instant par un Milan noir.
Busard des roseaux, Plateau de Valensole, mai 2016