Ryokan de montagne

Après la visite du Jigokudani Monkey Park, je prends la direction du Myoko-Toakushi renzan National park. J’avais réservé la veille et un peu au hasard sur booking un ryokan sur les hauteurs de Nagano : Yadoya Shiroganeya. Ne connaissant pas du tout la région, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Je me retrouve à rouler sur une petite route de montagne enneigée.

Ce n’est qu’à la tombée de la nuit que j’arrive dans un petit village. Je découvre alors un ryokan magique, probablement le plus beau de tout mon séjour. Le hasard fait parfois bien les choses ! L’hôte fait preuve d’une grande hospitalité. Ses yeux brillent alors que je lui parle de la Calédonie. Elle est assez étonnée de voir une occidentale voyageant seule dans cette région. Elle me fait le tour du propriétaire, bains, salle à manger et ma chambre. On se sent vraiment bien dans ce ryokan au charme authentique et rustique. J’avoue que j’adore ma chambre et en particulier la table basse chauffée recouverte d’une couverture. Je m’y glisse pour boire le thé qu’elle me prépare. Elle me propose de choisir parmi une collection de somptueux kimonos d’époque. C’est la tenue que je porterai après le bain. J’ai un peu du mal à m’extraire de ma table !

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J’apprécie de me détendre dans le bain traditionnel. Tout n’est que charme et quiétude. J’enfile mon kimono et gagne la salle à manger. Beaucoup de soin est mis dans le repas kaiseki. Les plats, préparés avec des légumes du jardin et de produits locaux, se succèdent, tous plus exquis les uns que les autres.

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Repas traditionnel

Au petit matin, je discute avec mon hôte qui me montre les cartes du coin. Je n’avais jamais entendu parler de ce parc national. Je n’avais donc pas prévu de m’y balader, mais je continue à suivre le hasard des rencontres. Après les adieux, je prends donc la direction du parc. Si jamais vous passez dans le coin, venez passer une nuit ici ! Vous ne le regretterez pas. Pour moi, l’un des plus beaux souvenirs de ce voyage au Japon.

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Myoko-Togakushi renzan National park

Au petit matin, je discute avec mon hôte qui me montre les cartes du coin. Je n’avais jamais entendu parler de ce parc national. Je n’avais donc pas prévu de m’y balader, mais je continue à suivre le hasard des rencontres. Le parc national de Myoko-Toagakushi est un super spot ornitho au printemps. A la belle saison il faut aussi faire particulièrement attention aux ours. De nombreux panneaux mettent d’ailleurs en garde les promeneurs. C’est pour cette raison que les Japonais recommandent de se promener avec une clochette. Mais rien à craindre en cette saison ! Les grands carnivores sont endormis. En revanche, il faut faire attention aux risques d’avalanche.

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Le sanctuaire Togakushi

Outre ses richesses naturelles, les sanctuaires ont fait la réputation de ce parc national. Ils sont associés aux divinités du mythe de “l’ouverture d’Amanoiwato” adorées par de nombreuses personnes, après la période Meiji. Il se compose de cinq bâtiments, chacun nommé Okusha, Chusha, Hokosha, Kuzuryusha et Hinomikosha. Je commence par Hokosha, situé à proximité du ryokan. Il se dresse au milieu de vieux cèdres au sommet de 270 marches de pierre. La divinité enchâssée est Amenouwaharunomikoto, qui est l’enfant de la divinité de Chusha.

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Togakushi hokosha shrine
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Togakushi hokosha shrine

Je reprends la voiture pour gagner le parking au pied du sentier montant au deux temples Okusha Shrine et Kuzuryusha Shrine. Comptez deux heures de marche pour y parvenir. Un premier tori marque l’entrée. A mi-chemin, vous traversez la porte Zuishinmon et son toit de chaume. Certains des cèdres qui jalonnent le parcours ont plus de 400 ans classés monuments naturels.

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Zuishinmon et ses cèdres centenaires
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La corde, marque du divin

Certes la neige ne facilite pas l’avancée et les derniers mètres de la montée ne sont pas faciles. Mais une ambiance à la fois apaisante et mystique se dégage de ces lieux au pied de la vaste muraille formée par les falaises de la montagne. Un petit temple surplombe la vallée et marque la fin du cheminement. Le regard se perd dans le paysage pour mieux se retrouver en harmonie avec la nature. Une escale imprévue, mais l’une des plus belles découvertes de ce voyage d’un mois au pays du Soleil levant.

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Togakushi Shrine
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Togakushi Shrine

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