Samedi 18 novembre, un Traquet du désert est découvert par T. Laurent et A.Pellegrin aux Enfores de la Vignolle, l’entrée de la digue à la mer en Camargue. Il s’agit d’un joli mâle, facilement reconnaissable à sa queue, sa gorge et ses ailes noires contrastant avec un plumage crème.
Le Traquet du désert (Oenanthe deserti – Desert Wheatear) fréquente les zones arides et semi-désertiques du Paléarctique. Il évite les espaces dunaires et véritablement désertiques auxquels il préfère les milieux aux buissons épars.
Il est représenté par 4 sous-espèces :
- Oenante deserti homochroa qui vit en Afrique du Nord
- O. deserti deserti au Levant
- O. deserti atrogulari de l’Iran à la Mongolie
- O. deserti Oreophila en Asie centrale
En France les observations de cette espèces sont assez “régulières” : 41 observations validées par le CHN entre 1982 et 2015. la plupart des observations sont faites en automne.
En PACA, la majorité des observations sont en Camargue et autour de l’étang de Berre. Dans le Var, l’espèce a été contactée deux fois sur la commune de Hyères. L’oiseau découvert vendredi aux Enfores de la Vignolle constitue quant à lui le 12ème oiseau pour le département des Bouches-du-Rhône.
Pour ma part, je n’avais observé cet oiseau qu’au Maroc, à Plage blanche, au sud de Goulimine en octobre 2011. Autant dire que ça commence à remonter ! Dimanche 19 novembre, direction donc les Enfores de la Vignolle où je retrouve des collègues déplacés pour l’occasion. L’oiseau n’a pas été revu depuis un petit quart d’heure … on a déjà vu des oiseaux disparaître en moins de temps que ça 😉 nous commençons par arpenter la piste. Par chance, l’oiseau est toujours là et ne tarde pas à se montrer. J’assure une première photo, un peu lointaine, mais bon on sait jamais …
Mais finalement, l’oiseau restera là toute la journée, passant la plus grande partie de son temps à s’alimenter, se postant tantôt sur les ganivelles, tantôt sur un buisson ou une pierre pour repérer ses proies.
Mais la lumière étant assez dure, nous finissons pour l’abandonner pour faire un tour du côté de Cacharel. Nous revenons aux Enfores en fin d’après-midi pour profiter de l’ambiance du soir et faire les dernières images de la journée. Tandis que les ombres s’étirent, les couleurs fauves de l’oiseau s’illuminent sous les derniers rayons du soleil camarguais.