Le Mézenc est un dôme de phonolite présentant deux sommets : le sommet nord à 1744m est le point culminant de la Haute-Loire, le sommet sud à 1753m est le point culminant de l’Ardèche.
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Il est entouré de vastes plateaux basaltiques recouverts de prairies accueillant de nombreuses espèces typiques des milieux ouverts comme les busards et les pies-grièches.
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20 mai 2017. Nous voilà en limite du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche à la frontière entre l’Ardèche et la Haute-Loire. Dépaysement garanti au milieu de ces vastes étendues d’origine volcanique !
Nous commençons la découverte du massif par une balade près de Saint-Clément. La route longe des falaises formées par une succession de coulées de basalte. Ici, il est possible d’observer le Bruant fou ou encore le Monticole de roche.
Des buissons le long de la route, s’élèvent les chant des Fauvettes grisettes et des Bruants jaunes. Nous observons également nos premières Pies-grièches écorcheurs de l’année.
Les forêts alentours, quant à elles, abritent la Chouette de Tengmalm, le Pic noir ou encore le Bouvreuil pivoine.
Direction le Mézenc qui s’élève au loin au-dessus des prairies.
Postés sur les piquets ou la végétation, les Tariers des prés se succèdent le long de la route.
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Ils cèdent parfois la place à des Traquets motteux, moins nombreux.
Nous finissons par arriver à la narse de Chaudeyrolles. Une narse est une tourbière formée dans un maar, cratère d’explosion volcanique. Ce site dont l’âge présumé serait de 166 000 ans, a tout d’abord été occupé par un lac avant de devenir une narse.
- Pour en savoir plus sur les maars en France, RDV sur Geowiki.
- Un sentier de découverte permet de parcourir le site, très bien décrit sur le site la LPO Auvergne.
C’est dans cette zone qu’un couple de Busard cendré a élu domicile. Nous passons un bon moment à observer le mâle survolant de temps en temps la route.
Ici aussi les Fauvettes grisettes sont nombreuses. Mais c’est une autre espèce que nous cherchons : la Pie-grièche grise. En scrutant les buissons et les conifères, nous finissons par repérer 4 individus ce qui est assez étonnant ! Probablement des individus cherchant à se cantonner et se disputant le territoire. Malheureusement l’obs est lointaine excluant la possibilité de faire des images. La Pie-grièche grise est l’un des passereaux les plus menacés en France. Sa population en 2010 était estimée à moins de 1000 couples, l’Auvergne en accueillant 80% (Faune-Auvergne).
Nous poursuivons notre route en direction du Mézenc en passant par le cirque des Cuzets au fond duquel gambadent quelques marmottes.
La Marmotte des Alpes, comme son nom l’indique, n’était pas présente de façon naturelle dans le massif central. Elles ont été introduites autour du Mézenc entre 1980 et 1991 à partir du site de Gandoulet. 108 marmottes avaient alors été lâchées en plusieurs phases et se sont bien acclimatées au site qu’elles ont petit à petit colonisé. La population fait l’objet d’un suivi régulier et était estimée à 527 individus en 2016. On peut s’interroger sur l’intérêt d’une telle introduction. 2 raisons sont avancées : favoriser la diversification biologique et développer l’activité touristique.
[wc_fa icon=”arrow-circle-o-right” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Pour en savoir plus sur les marmottes du Mézenc :
La route finit par arriver à la croix de Boutières. C’est ici que se situe la ligne de partage des eaux Atlantique-Méditerranée qui limite la pente du versant rhodanien et le plateau du versant ligérien.
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La route qui contourne le massif par le nord en gagnant la croix de Peccata traverse des forêts qui abritent des espèces montagnardes comme le Cassenoix moucheté, le Grimpereau des bois, le Venturon montagnard et le Tarin des aulnes. Au petit matin, vous aurez probablement la chance d’entendre les chants de ces oiseaux sans oublier les omniprésents Roitelets huppés, à triple bandeau et les Mésanges noires.
Retour dans les zones de prairies autour du petit village des Estables où il est possible de déguster la spécialité locale : le Fin gras du Mézenc. Cette viande de bœuf que l’on peut seulement se procurer de févier à juin, reconnue en AOC, est issue d’animaux nourris avec du foin de montagne durant l’hiver, ce qui lui donne un goût persillé original.
Non loin, se dresse le rocher de Marmaille où il est possible d’observer le Monticole de roche au milieu des éboulis de phonolite. Cette roche volcanique gris clair se débite en dalles qui peuvent être utilisées pour faire des lauzes c’est-à-dire pour couvrir les toitures.
Pour changer un peu de type de milieu direction l’étang des Barthes près du village de Freycenet-la-tour.
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Nous profitons des heures chaudes pour chercher les libellules. Ici, c’est le début de la saison (il neigeait encore il y a peu de temps !) et nous ne contactons que 2 espèces : la Libellule à quatre taches et l’Agrion jouvencelle.
Le week-end touche à sa fin et nous le terminerons par un détour par le Mont Gerbier de jonc. Mais avant quelques derniers arrêts s’imposent en fonction des observations. Une petite colonie d’Hirondelle de rochers a élu domicile dans des orgues basaltiques, ce qui fait naître en moi une vague réminiscence arménienne !
Ici c’est un Pipit spioncelle qui frime en bord de route, très coopératif ! Mais, malheureusement, avec les brumes de chaleur, la photo ne ressortira pas nette.
Nous finissons par arriver au mont des sources de la Loire aux roches sonores. Le nom “Gerbier de jonc” vient du terme gar qui signifie “rocher” et de jugum “montagne”. Il s’agit d’un suc, nom donné dans la région à ces type de volcan péléen, âgé de 8MA.
