C’est parti pour le compte-rendu de notre voyage en Andalousie. Profitant des vacances scolaires en zone B tôt en saison, notre choix s’est porté sur la migration pré-nuptiale au détroit de Gibraltar. Samedi 2 avril, nous voilà donc parties d’Aix-en-Provence et sans regrets : le ciel est chargé de sombres nuages, la pluie n’est pas loin … Nous roulons jusqu’à destination et arrivons de nuit dans la Sierra Morena.
Samedi 02 janvier 2016
C’est le jour de notre départ, en effet après 15 jours de voyage à travers le pays, il est malheureusement temps de rentrer en France. Pour cette dernière journée, nous avions réservé à l’avance une sortie sur les iles de Dakar. Si la plupart des touristes vont visiter l’Ile de Gorée pour son histoire dans la traite des esclaves, nous, nous avons choisi les Iles de la Madeleine. Havre de quiétude et de nature, ce petit archipel constitué de deux iles se trouve à quelques encablures de la côte (3,6 km pour être précis). C’est l’un des plus petits parcs marins au monde puisqu’il ne couvre que 45 ha, terre et eau comprises. Erigées au statut de parc national en 1976, la prise de conscience de la richesse de ces iles est antérieure car dès 1949 elles ont été classées en réserve. Les premiers inventaires datent de 1749 avec le botaniste français Michel Adamson puis bien plus tard, complétés par d’autres naturalistes dont Théodore Monod qui y fera une escale en 1938. Celui-ci s’intéressera aussi aux restes de présence humaine …
- Ordre : Passériformes
- Famille : Laniidés
- Taille : 19 cm
- Envergure : 26-28cm
La Pie-grièche à tête rousse est un oiseau très coloré, et donc facilement identifiable à sa calotte rousse et son masque noir. Présentant un dimorphisme sexuel, les femelles sont ainsi plus claires que les mâles. Leur dos est en effet gris-brun foncé et non noir. Cependant, les caractères de certains individus ne sont pas assez marqués pour distinguer leur sexe de façon certaine sur le terrain.
Vendredi 01 janvier 2016
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Dès les premières lueurs de l’aube, nous sommes sur la route direction l’embouchure de la Somone et sa réserve naturelle. Couvrant une superficie d’environ 700 ha, elle abrite une mangrove de type tropicale qui s’est développée derrière une flèche sableuse protégeant la végétation des assauts de l’océan atlantique. Contrairement aux mangroves équatoriales, les mangroves tropicales sont relativement pauvres en espèces végétales. Deux espèces de palétuviers sont dominantes, l’un appartenant au genre Rhizophora reconnaissables à ses racines échasses et l’autre à Avicennia avec ses pneumatophores qui sont des racines à géotropisme négatif (les racines poussent vers le haut !). Ces plantes ont développé des stratégies différentes afin d’assurer leurs échanges gazeux dans un environnement où le sol, due à une hydromorphie permanente, est pauvre en oxygène. Avicennia est pionnier et se développe en front de mer, suivi par Rhizophora et d’autres espèces.[/wc_column][/wc_row]
Ces écosystèmes sont soumis aux aléas climatiques tels que les précipitations. Les sécheresses persistantes depuis les années 1970 ont affecté ces formations végétales avec des formes rabougries chez les palétuviers voire leur disparition au profit de tannes. Les conditions édaphiques de ces écosystèmes sont propices à la formation de Pyrite, un sulfure de fer, connu aussi sous le nom d’or des fous … bref tout un monde à découvrir mais pour nous c’est principalement la gente ailée qui nous y a attirés.
Résumé de deux week-end en Camargue principalement orientés vers la recherche des petits passereaux, période de migration oblige. C’est en effet autour des 15-20 avril que se font habituellement les bonnes journées de migration lorsque les conditions météos sont favorables. Bonne journée de migration signifiant de beaux effectifs de passereaux dans les buissons mais aussi une belle diversité d’espèces. Il n’est pas forcément utile d’être dès l’aurore à l’agachon dans les buissons. Si une partie des oiseaux atteignent nos rivages en fin de nuit, d’autres arrivent seulement quelques heures plus tard. Il faut donc laisser aux buissons le temps de se « charger » en migrateurs.
Nous profitons des premières lueurs du jour pour détailler les limicoles qui se rassemblent dans les lagunes et tables salantes côtières. C’est le moment de la frénésie alimentaire. Recherchant inlassablement dans la vase les moindres animalcules, ils sont sans cesse en mouvement. Sur le qui-vive, tous les groupes disséminés dans les vasières s’envolent à la moindre alerte. Bécasseaux minutes et variables sont les plus nombreux, tandis que les premiers Bécasseaux cocorlis de la saison font leur apparition. Les Goélands railleurs participent également au festin.