Pour changer un peu des oiseaux, une image d’Ophrys miroir (Ophrys speculum) prise sur la commune d’Hyères. Cette espèce méditerranéenne trouve en France sa limite nord de répartition. Elle est très rare dans le Var : seules 2 à 5 stations sont connues qui se réduisent à un ou deux pieds.
Dimanche 26 avril.
Prospection des hauteurs de La Palme à la recherche de notre principale cible du Week-end, le Cochevis de Thékla. L’espèce classique dans les plaines est le Cochevis huppé que l’on rencontre régulièrement le long de la côte méditerranéenne. Quant au Thékla, il est possible de rencontrer cette alouette en Espagne, au Maroc, mais aussi en France où elle est cantonnée à seulement quelques rares massifs audois. Le ciel est aujourd’hui encore plus couvert qu’hier et de fines gouttes de pluie tombent par intermittence.
25 avril 2015
Changement de région et cap sur le Languedoc-Roussillon. La côte audoise se situe entre deux bons spots que sont les Aiguamolls dans le nord de l’Espagne et la Camargue. Nous avons faits les deux secteurs lors des week-end précédents, aussi, histoire de changer de paysages et d’ambiances, nous allons arpenter les spots audois que nous ne connaissons pas vraiment. Les observations réalisées par les ornithos locaux lors de la semaine précédente sont prometteuses avec potentiellement, pour nous, des coches françaises. De la Bécassine double, de la Marouette de Baillon ainsi que des Pipits à gorge rousse. Il y a tant de choses à voir que finalement nous n’avons pas été sur le spot de la Bécassine double, ni sur celui des Pipits à gorge rousse. Nous avons tenté la Marouette de Baillon sur la STEP des Coussoules mais pas de chance, l’oiseau observé la veille n’est plus présent ce samedi car 2 heures de recherche aux bonnes heures ne nous aurons pas permis de le voir.
18 avril
Nous attaquons cette journée Camargue par les marais du mas d’Agon où dès les premières lueurs du jour, Rossignols philomèles et Boucarles de Cetti s’en donnent à cœur-joie. Nous avons affaire là à deux chanteurs à la voix puissante qui n’attendent pas que l’autre ait fini pour se mettre à chanter. Les chants se mélangent et un Coucou se joint à son tour à la partie. Sa voie est plus douce mais son chant porte loin. Des cris de hérons bihoreaux. Par petits groupes, ils passent au dessus de la route pour rejoindre leur gîte diurne. Il faut dire que ce héron est plutôt nocturne et qu’il passe ses journées perché dans la végétation près des cours d’eau où il se dissimule fort bien. Ce n’est qu’au crépuscule suivant qu’il se remettra en chasse. Ce matin, ils croisent des vols de Hérons pourprés en partance pour les marais et ceux du Mas d’Agon semblent particulièrement attractifs !
Dimanche 12 avril
Des entrées maritimes et une légère brume enveloppent les Baisses et le Grau de Piémanson. Le soleil se lève et fait une brève apparition entre l’horizon et la couche de nuages. L’ambiance est assez feutrée jusqu’à ce que les cris perçants d’un Busard des roseaux paradant haut dans le ciel viennent rompre la tranquillité. Il exécute toute une série de festons puis rejoint la femelle au dessus de la roselière. C’est au tour d’une Bouscarle de se mettre à chanter dans le fourré voisin. Les oiseaux se réveillent petit à petit. Des cris de Mouettes mélanocéphales retentissent et ceux de sternes. Nous parcourons les abords des baisses et le constat est là ! Pas de limicoles. Les bécasseaux qu’ils soient minutes, variables ou cocorlis sont absents ! Sur la dernière baisse, un groupe mixte de Goélands railleurs et de Mouettes rieuses se partagent une petite langue de vasière. Le soleil fait son apparition juste au bon moment. Les Mouettes s’envolent, seuls les railleurs restent pour poser.