Courant novembre 2014, un Busard pâle, un mâle adulte, avait été observé dans le sud de la Camargue, près de la Bélugue. Un deuxième individu est contacté cet hiver. Il s’agit cette fois-ci d’un mâle sub-adulte découvert le 09 février 2015 près du mas st Bertrand où il stationne depuis. Les observations se sont multipliées ces derniers jours dans le même secteur et plus à l’est jusqu’au nord des Salins de Giraud. Comme d’autres ornithos, nous nous sommes rendus aujourd’hui sur le site et avons pu à notre tour réaliser de belles observations de cet individu qui semble avoir pris ses habitudes. Il effectue en effet régulièrement le même trajet à la recherche de passereaux et de micromammifères, longeant les haies et les fossés. Il se pose de temps à autre, attendant que la pluie cesse avant se reprendre son envol.

Busard pâle - Camargue (février 2015)
Busard pâle – Camargue (février 2015)
Busard pâle - Camargue (février 2015)
Busard pâle – Camargue (février 2015)

La phénologie d’apparition du Busard pâle en France est quasiment limitée aux périodes de migration. L’espèce se reproduit depuis la Mer Noire jusqu’au fleuve Yenisei dans l’est de la Russie et hiverne en Afrique et en Inde. Le passage prénuptial se déroule entre la dernière décade de février et la mi-juin avec un pic durant les deux premières décades d’avril. Le passage postnuptial est moins marqué. Il correspond à moins de 50% des observations prénuptiales et se déroule entre début août et début novembre. Le pic de passage en septembre donne parfois lieu à des invasions, notamment dans le nord de l’Europe.

Ces dernières observations camarguaises sortent donc du pattern habituel d’observation de l’espèce dans notre pays et viennent se rajouter à deux observations qui ont eu lieu durant l’hiver 2013-2014 où deux individus différents (mâle ad et juvénile) ont aussi été observés respectivement en novembre et en décembre. Maintenant il est quasiment possible d’observer du Busard pâle en Provence tout au long de l’année !

1 Commentaire

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    GDu
    Posted 22 février 2015

    Qu’il pleuve, vente ou neige… une vraie trempe de naturalistes…

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