13 juillet : La réserve de Fowlsheugh, gérée par la RSPB, se situe sur la côte au sud d’Aberdeen. Elle n’est pas indiquée, mais pour s’y rendre, suivez l’A92 puis empruntez la petite route indiquant Crawton.
Cela vaut VRAIMENT le détour, cette colonie étant la plus grande de Grande-Bretagne. Elle accueille 46000 couples de Guillemots, 5000 couples de pingouins, 10000 couples de Mouettes tridactyles, 300 couples de Goélands argentés et quelques couples de macareux installés à la fin du parcours près de l’observatoire, mais nous ne les verrons pas. Nous sommes réveillées de bonne heure, mais pas de bol pour nous, la brume est épaisse ! Impossible de marcher en bord de falaises dans ces conditions. Contraintes d’attendre, nous préparons le café en écoutant les cris des milliers d’oiseaux marins. Sans dire que la visibilité devient bonne, elle finit par être suffisante pour l’observation et la balade en sécurité. Nous voilà donc, empruntant le petit chemin balisé, longeant le petit ruisseau où se baigne une famille d’accenteur mouchet. Nous finissons par arriver aux falaises … spectacle magique, chaque recoin est occupé par une trida où un guillemot. La brume est encore trop épaisse pour que nous puissions apercevoir la mer, mais les cris des sternes caugeks nous parviennent.
Mais ce sont les Mouettes tridactyles qui assurent le principal de l’activité de sonore. Leur cri caractéristique leur a d’ailleurs valu leur nom anglais « Kitti-wake » sensé l’imiter.
Les Pingouins nous occupent une bonne partie de la matinée. Posés à la limite entre la falaise et les pelouses, certains ne sont pas à plus d’un mètre de nous, se secouant, ouvrant ses ailes pour les étirer puis ouvrant son bec laissant percevoir l’intérieur d’un orange vif.
Les Guillemots, quant à eux, restent légèrement en contre-bas.
La brume se dissipe et découvre les falaises entièrement blanchies dont l’odeur saisissante est assez vite oubliée.
Nous voyons à présent la mer où l’activité bat son plein, les groupes d’alcidés flottent tandis que les groupes de fous filent le long des vagues. Au pied des falaises, nous apercevons le dos d’un phoque gris disparaissant dans l’eau sombre au milieu d’imposantes méduses aux teintes violacées. Nous suivons le parcours jusqu’à l’observatoire qui indique la présence de quelques couples de macareux moines. Mais nous sommes rattrapées par le mauvais temps, et, sous la pluie, nous faisons demi-tour et longeons une dernière fois ces falaises devant sembler si vides l’hiver !