La montagne de Lure fait partie des Préalpes et culmine à 1826 m au Signal de Lure. Elle appartient à la même formation géologique que le Mont Ventoux et le Plateau d’Albion. La chaîne de Lure s’étend sur 42 km d’est en ouest, l’escarpement principal étant orienté nord. Cette morphologie explique en partie la biodiversité du massif et le contraste entre les espaces au sud et les éboulis calcaires du nord. Ce qui induit des différences importantes de part et d’autre de la chaîne.
Localisation
La montagne peut être divisée en trois grandes entités : l’adret, qui va des Ferrassières à Châteauneuf-Val-Saint-Donat ; sa crête asymétrique, pelée et pierreuse ; l’ubac, constitué par un ensemble de monts et de ravins qui dévalent vers la vallée du Jabron. Au nord, la vallée du Jabron marque la frontière entre Lure et les Baronnies.
La flore de La montagne de Lure
Les paysages de Lure sont riches et variés. Les versants sont occupés par la forêt : principalement des chênes pubescents et des pins sylvestres sur l’adret et une belle hêtraie sur l’ubac. Les crêtes accueillent quant à elles des pelouses alpines et des genévriers nains.
La faune de la montagne de Lure
Ces paysages variés accueillent une faune riche et diversifiée dont certaines espèces remarquables. Dans les forêts, il est possible d’observer quelques mammifères comme le Chevreuil, le Cerf élaphe ou le Renard roux.
La hêtraie abrite des oiseaux emblématiques comme le Pic noir, la Gélinotte des bois et la Chouette de Tengmalm.
Le Chamois, quant à lui, affectionne les éboulis et les escarpements calcaires des versants nord. Il est possible de l’observer depuis le belvédère au sommet de la route qui surplombe la vallée du Jabron. Vous aurez plus de chance en vous y postant au petit matin !
Durant l’automne et l’hiver, le massif accueille les espèces alpines comme le Venturon montagnard, le Merle à plastron ou encore le Crave à bec rouge. A la belle saison, les oiseaux migrateurs reviennent et colonisent à nouveau le site. Le long des crêtes, il devient alors possible de rencontrer le coloré Monticole de roche, le Traquet motteux et la Fauvette grisette.
A proximité des Baronnies et du Verdon, il n’est pas rare non plus d’observer quelques Vautours fauves de passage transitant entre les différentes colonies ou à la recherche de nourriture.
Les reptiles de la Montagne de Lure
En ce qui concerne le volet herpétologie, le site de la Montagne de Lure présente un intérêt majeur pour la conservation de la Vipère d’Orsini vivant dans les pelouses à genévriers nains aux pieds desquels elle se réfugie. Ce serpent montagnard, le plus petit d’Europe, est inféodé aux pelouses et landes situées entre 900 et 2150 m d’altitude. La diminution et la modification de l’activité pastorale ont entraîné une fermeture des milieux et une raréfaction de ce type de pelouse. La Vipère d’Orsini est aujourd’hui considérée comme une espèce menacée d’extinction à l’échelle internationale. Le promeneur n’a donc que peu de soucis à se faire ! D’autant plus que ce serpent, qui se nourrit essentiellement de sauterelles et de criquets, est assez calme et discret.