Propriété du Conservatoire du littoral et classé en zone natura 2000 (FR9301573 – BAIE ET CAP D’ANTIBES – ÎLES DE LERINS), le Cap d’Antibes a su résister à la pression anthropique. Les milieux naturels, en mosaïques, accueillent des espèces patrimoniales qui ont justifié le classement de ce site. Depuis le parking de la plage de la Garoupe, le sentier des douaniers, fermé les jours de gros coups de mer, permet de faire le tour du Cap et de découvrir la faune et la flore qu’il abrite. Contrastant avec les riches demeures d’Antibes, ce paysage calcaire chaotique et escarpé nous fait oublier, l’espace de quelques instants, que nous sommes sur la côte d’Azur. Blocs sculptés par le vent et les vagues, végétation halophile éparse, la mer d’un bleu profond dominée au loin par les montagnes aux sommets enneigés : on retrouve ici un petit goût sauvage.
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[su_note note_color=”#d1d4ee” radius=”9″]Espèces
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Ecureuil à ventre roux
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Perruche à collier
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Capucin à bec de plomb
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Sterne pierregarin
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Sterne caugek
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Faucon pèlerin
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Cormoran huppé de Méditerranée
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Minioptère de Schreibers
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Capricorne du chêne
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Ecaille chinée
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[wc_fa icon=”map-marker” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Localisation
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Depuis la plage de la Garoupe, prenez le temps d’admirer le paysage, c’est probablement d’ici que vous aurez la meilleure vue sur les Alpes. Privilégiez une journée hivernale dégagée.
Les récifs constituent d’excellents reposoirs pour les oiseaux marins. Au printemps et l’été, vous pourrez y observer les sternes pierregarins venant pêcher dans la zone depuis les îles de Lérins où elles nichent. L’hiver elles sont remplacées par les sternes caugeks et les grands cormorans. Plus occasionnellement, vous pourrez également apercevoir un cormoran huppé de Méditerranée, reconnaissable à son allure plus serpentiforme ainsi qu’à son comportement : se sentant menacé, il aura tendance à plonger, contrairement au grand cormoran qui choisira plutôt la voie des airs. Depuis le Cap Gros, pour les ornithos, il peut être intéressant de prendre le temps d’une petite séance de seawatch : fous et puffins yelkouans croisent régulièrement au large. Avec un peu de chance vous pourriez même observer un groupe de grands dauphins.
Le chemin se faufile au milieu des escarpements rocheux et les murs des grandes propriétés, contraste à l’image des espèces où exotiques cohabitent avec les endémiques méditerranéennes.
Une fois passés du côté ouest, la vue se porte cette fois-ci sur le massif de l’Estérel où se découpe nettement le pic de l’Ours.
Nous longeons les falaises de l’anse de l’argent faux, territoire du faucon pèlerin, pour arriver à la villa d’Eilenroc. Edifiée en 1867 selon les plans de Charles Garnier, elle est léguée en 1982 à la ville d’Antibes par Hélène Beaumont. La condition état la création de la “Fondation Beaumont” permettant de gérer la demeure et ses jardins et de les ouvrir au public. Attention, la villa est fermée en 2017 pour travaux (Infos pratiques).
De retour en ville, il n’y a plus qu’à rejoindre le parking de la Garoupe ou de partir explorer les autres sites à proximité. Comme dans d’autres communes littorales du 06, il est possible d’observer ici les espèces d’oiseaux exotiques : l’omniprésente perruche à collier ou les capucins bec-de-plomb. Ces-derniers sont présents par exemple dans les espaces verts entre l’avenue du 11 novembre et le parc d’Antibes, dans le parking du port Vauban.
Le Capucin bec-de-plomb (Euidice malabarica) est une espèce exotique originaire du sous-continent indien et des côtes du golfe d’Oman. Les Alpes-maritimes constituent le seul site européen accueillant une population férale de cette espèce. Les premiers individus sont notés en 1988 dans le jardin botanique de Nice. Depuis, l’espèce s’est répandue sur les berges de l’embouchure du Var et d’autres communes littorales comme Cannes et Beaulieu-sur-Mer. (Biblio : LPO PACA, Atlas des oiseaux nicheurs de PACA).
Le cap d’Antibes accueille également une espèce de mammifère exotique : l’écureuil de Pallas, appelé également écureuil à ventre rouge (Callosciurus erythraeus).
Considérée comme espèce exotique envahissante, cet écureuil originaire de l’Asie du Sud-est a été introduit à la fin des années 60 dans les Alpes maritimes. Cet animal n’étant pas commercialisé, les premiers individus auraient probablement été relâchés par un résident du Cap après avoir ramené ces animaux d’un voyage.
Malheureusement, cette espèce semble entrer en conflit avec l’écureuil roux qui n’est plus qu’observé qu’en périphérie de l’aire de répartition de l’écureuil à ventre rouge. Cette compétition explique la mise en place de programmes de régulation, voire d’éradication notamment en Belgique, aux Pays-Bas ou encore en Italie. En France, un plan de lutte est appliqué depuis 2012 dans les Alpes-maritimes et 2015 dans les Bouches-du-Rhône où l’espèce a été observée pour la première fois dans les années 2000 sur la commune d’Istres. (LPO PACA, GECEM, 2016 – Les Mammifères de PACA)
Où observer l’écureuil à ventre rouge sur le Cap d’Antibes ? Il est facile à observer dans les jardins de la pinède où il se montre particulièrement peu farouche.
Enfin, en hiver, vous pouvez également passer du temps à chercher harles et plongeons dans les baies qu’il s’agisse du golfe de Juan ou de la grande baie qui s’étend entre Antibes et l’aéroport de Nice. Plongeons arctiques et catmarins peuvent être observés, et, avec un peu de chance, pourquoi pas un imbrin, comme cet individu présent en 2013.
Un Rougequeue noir de l’Est à Antibes Phoenicurus ochruros phoenicuroides
[wc_fa icon=”photo” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Photothèque