Informations pratiques
Cette jolie balade permet d’avoir un bel aperçu des différents types de milieux du domaine. Vous pourrez en effet admirer la savane à niaoulis avant de pénétrer dans la forêt sèche traversée par plusieurs creeks. Le sentier conduit jusqu’au bord du lagon, idéal pour le pique-nique ! Ces différents écosystèmes accueillent donc un intéressant cortège d’espèces. Sur ma balade le 11 mai 2020 j’ai pu par exemple observer une vingtaine d’espèces d’oiseaux.
- Durée : 3h30
- Distance : 7,5 km (Boucle)
- Dénivelé : plat
- Niveau : facile
Au milieu de la forêt sèche
On quitte rapidement la savane à niaoulis pour pénétrer dans la forêt sèche. Après les fortes pluies, l’eau des creek est bien montée. Heureusement le sentier est aménagé et permet d’avancer plus facilement.
Dans cette partie de la forêt, on peut observer la plupart du cortège des espèces d’oiseaux liés à la forêt sèche. Les groupes de zostérops à dos vert vont d’arbre en arbre en piaillant. Le chant sonore des siffleurs itchong retentit à chacun des pas. Mais il est de temps en temps camouflé par les vocalises d’un polochion moine.
Dans les zones un peu plus humides, s’élèvent d’imposants banians au tronc torturé et tortueux. Mais leur majesté semble en permanence échapper à l’objectif.
La faille Shark
Le sentier finit par déboucher sur le lagon bordé de bois de fer. Faites attention à ne pas piétiner les terriers de puffin fouquet qui ont élu domicile ici. Leur galerie est en effet fragile et peut s’effondrer sous votre poids. Restez donc tant que possible sur la plage ou le sentier.
On suit le littoral jusqu’à la réputée faille Shark où émerge le petit îlot Shark. D’ici, on peut prendre le temps d’admirer les nuances de la mer sans cesse changeante. Véritable aquarelle vivante, le lagon semble proposer toutes les nuances de bleu possible. Là encore la photographie semble insuffisante. Comment traduire de façon figée ce mouvement de couleur incessant ?
Ce n’est vraiment pas l’endroit où il faut se baigner ! Comme l’indique son nom, cette faille est fréquentée par de nombreux requins. C’est d’ailleurs un site de plongée réputé car on peut y observer le requin zèbre (que tout le monde appelle requin léopard) et la raie guitare. Mais ce n’est pas les squales ne sont pas le seul danger ici. Dans ce canyon creusé par une ancienne rivière, les courants sont en effet extrêmement forts et pousseraient rapidement un nageur hors du lagon. On peut cependant observer les signes de cet oasis de vie depuis la plage. En effet, de nombreux petits poissons sautent en surface attirant les oiseaux comme les sternes huppées ou encore cette aigrette à face blanche.
Retour par la forêt
Je finis par réussir à détacher mon regard du lagon pour retourner dans la forêt. C’est à présent la fin de l’après-midi. Les lumières sont devenues plus douces et les oiseaux plus actifs. L’hiver approchant, je ressens même une petite fraîcheur agréable. Les siffleurs itchongs se montrent plutôt coopératifs.
Siffleur itchong, mâle
Je prends également le temps de faire des images des corbeaux calédoniens. Cet oiseau fait partie des plus intelligents au monde. Il est en effet capable d’utiliser des outils pour chasser et a développé de nombreux vocalises pour communiquer. D’ailleurs, quand on tente de l’imiter, il se montre particulièrement curieux. Certains jeunes corbeaux sont encore dépendants et les oiseaux forment de petits groupes bruyants que l’on ne peut pas rater !
Je finis par rejoindre le parking et la savane dans la magnifique lumière du soir.
Liste des espèces observées
- Puffin fouquet (terriers, traces)
- Aigrette à face blanche
- Milan siffleur
- Talève sultane
- Chevalier errant
- Sterne huppée
- Colombine du Pacifique
- Salangane sp.
- Martin-chasseur sacré
- Hirondelle messagère
- Zostérops à dos vert
- Myzomèle calédonien
- Gérygone mélanésienne
- Rhipidure gris
- Monarque mélanésien
- Siffleur itchong
- Echenilleur calédonien
- Polochion moine
- Echenilleur pie
- Corbeau calédonien
- Astrild ondulé
- Martin triste
- Stourne calédonien