Le petit village de Authon permet d’accéder au tour des Monges en passant par le point culminant à 2115 m. le début de la balade se fait le long de la rivière et l’ascension débute immédiatement. Dans le sous-bois la montée est rude et au bout d’une heure, on atteint les crêtes.

Le paysage évolue rapidement et les espèces aussi. Sur les pelouses, les Pipits spioncelles, Traquets motteux et Monticoles de roche se succèdent. Dans les buissons en contre-bas, les Fauvettes grisettes entament leur chant tandis que les Pipits des arbres se perchent au sommet des petits résineux. Plus loin, un chamois poursuit sa route alors que les marmottes s’activent dans les prairies bordées de névés. On les entend pousser leurs cris stridents à l’approche d’un Aigle royal. D’autres cris retentissent : c’est un groupe de 80 craves qui vient se réfugier dans les falaises du sommet des Monges, surveillés de loin par deux bondrées. Alors que nous arrivons près du sommet, 5 Vautours fauves glissent le long de la crête et filent en direction des sommets des Ecrins encore enneigés.

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Le repas à 2115 m est pris rapidement. Déjà le ciel s’assombrit et nous ressentons les premières gouttes de pluie. Nous entamons la descente sur l’autre partie du cirque et échappons de justesse à la pluie. Les pelouses sont recouvertes de tapis de fleurs, gentianes, myosotis, anémone qui attirent de nombreux papillons, occasion de prendre quelques photos. Devant nos pas, décollent tantôt une Alouette des champs, tantôt un Pipit rousseline. Il est amusant d’observer cette espèce en montagne pour nous qui sommes habitués à la rencontrer en Crau. Ici le Pipit rousseline cohabite avec le chamois ! A l’extrémité de la crête, un chemin redescend en direction d’Authon. Rougegorges, mésanges, pinsons et roitelets profitent de cette fin d’après-midi pour se remettre à chanter. Dans une clairière un Pic épeiche, plus loin une Grive draine, c’est ainsi que se poursuit la descente jusqu’à la rivière. Les nuages, jusqu’à présent menaçants, finissent par libérer la pluie, au final assez agréable pour le marcheur. L’eau ruisselle le long des parois rocheuses aux concrétions en tuf où pousse la discrète grassette, joli piège à insectes. La piste nous conduit jusqu’au point de départ.

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