Vendredi 10 août : Route jusqu’au Svartisen

C’est aujourd’hui que nous quittons les Lofoten. Nous faisons nos dernières observations de pygargues avant le départ prévu pour 10h15. Mais cette fois-ci la mer est plutôt agitée et la houle importante, dur de repérer un aileron dans ces conditions ! Nous observerons pendant la traversée seulement 2 fous, 2 alcidés sp, une trentaine de fulmars et juste un aileron fugace et indéterminé.
De retour sur la terre ferme nous reprenons la direction du sud en empruntant cette fois la E6. Nous traversons de vastes forêts boréales, au sol recouvert de lichens blancs et aux pins sylvestres clairsemés et passons une nouvelle fois le cercle arctique.
Nous faisons quelques haltes pour tenter d’observer des espèces forestières , nous n’avons pas encore vu un mésangeai depuis le début du séjour ! Si les premiers arrêts s’avèrent infructueux, nous finissons par trouver un bois où sont présents quelques passereaux :
Merle noir (1), Grive litorne (>5), Grive mauvis (1), Tarin des aulnes (15), Bec-croisé des sapins (6), Pouillot fitis (4), Pinson du nord (2).
Plus loin nous croisons la route d’une femelle d’élan et de ses deux jeunes s’arrêtant juste devant la voiture avant de repartir.
Nous continuons la route et passons notre première nuit en camping, quelques kms avant l’aéroport de Mo I Rana.

Samedi 11 août : Le Svartisen

Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen

Le temps est toujours gris mais nous décidons tout de même de nous rendre au glacier du Svartisen. Les deux calottes du glacier sont séparées par la vallée de Vesterdalen et chevauchent le cercle polaire arctique. La glace atteint une épaisseur maximum de 600m. L’altitude moyenne est de 1500 m mais des bras descendent dans les vallées et forment les glaciers les plus bas d’Europe continentale.
Nous empruntons la route de Svartisdalen pour rejoindre l’Ostisen, la partie orientale du Svartisen. Le long de la route qui longe une rivière entre l’aéroport et le glacier, les passereaux sont assez nombreux :
Grive musicienne (1), Gobemouche gris (>7), Moineau domestique (8), Bergeronnette grise (2), Bruant jaune (5), Tarin des aulnes (5), Pinson des arbres (2), Goéland cendré (1).

Au bout de 20 km, nous arrivons au bord du lac. Un petit bateau effectue des traversées plusieurs fois dans la journée mais il est également possible de longer le lac grâce à un petit sentier. Nous choisissons la voie des eaux dormantes du lac. Depuis l’autre rive, il ne reste que 3km à parcourir pour atteindre le pied du glacier Austerdalsisen.

Le paysage est chaotique, austère et tient du sublime (petit clin d’oeil à Kant). Les abords du lacs ne sont que des pentes rocheuses riches en fer pratiquement dénuées de végétation. La vie parvient pourtant à s’installer sur ces milieux : lichens, araignées, petites plantes carnivores, têtards, linaigrettes, profitent des points d’eau et des fissures pour se développer. Les cris aigus d’un faucon type pèlerin déchirent le silence du site.

Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Glacier du Svartisen
Drosophile près du glacier du Svartisen
Drosophile près du glacier du Svartisen

La marche jusqu’au glacier est ainsi parsemée de petites surprises. Nous finissons par découvrir le glacier dont les différentes nuances de bleu tranchent nettement avec les teintes rouges des roches. Nous nous rendons au pied de la montagne de glace qui dégage un vent froid.
Nous prenons la dernière navette pour retourner au parking. La météo, encore une fois, nous a épargnés. Le ciel est resté menaçant, mais n’a pas déversé sur nous ses ondées. Nous ne regrettons pas notre escapade glaciaire !

Nous parcourons la route en chemin inverse et observons à nouveau quelques oiseaux :
Garrot à œil d’or (3+1F+3J), Tarier des prés (2), Hipolaïs ictérine (1), Troglodyte mignon (1), Pouillot fitis (3), Chevalier guignette (3), Rougegorge familier (1), Sarcelle d’hiver (2), Grand corbeau (2), Fuligule morillon (1F+4J / 1F+2J).

Nous rejoignons la E6 et faisons route jusqu’à Mo. Nous assistons à un important rassemblement de Garrots à œil d’or dans le fjord que nous estimons à près de 800. Sans doute attiré par cette quantité d’oiseaux, un pygargue adulte survole le fjord.

Espèces observées dans le fjord de Mo I Rana : Garrot à œil d’or (>800), Plongeon arctique (2), Macreuse noire (6), Pouillot fitis (1), Pygargue à queue blanche (1).

Nous continuons notre route et croisons une femelle d’Elan et son jeune à 25 km de Mosjoen que nous ne tardons pas à atteindre. Un peu au sud de la ville, ce sont deux Grues cendrées que nous observons en bordure de la route. Nous traversons de grandes forêts au crépuscule et jusqu’à la nuit tombée en prenant soin de bien inspecter la cime des arbres, mais pas une seule chouette en vue .. Dommage, le milieu semble pourtant favorable. Mais il est vrai que depuis le début du séjour nous n’avons pas croisé un seul lemming, du moins pas un vivant, seulement quelques cadavres sur plusieurs sites (Hardangervidda, forêts du nord, Svartisen). Le pic de repro semble être bel et bien passé. Ceci expliquerait peut-être le faible nombre de rapaces observés durant le voyage, pas une chouette (si ce n’est la hulotte dans le sud du pays), pas une buse pattue non plus. Nous finissons par nous arrêter pour passer la nuit, quelque part sur la E6, en pleine forêt, entre Mosjoen et Steinkjer.

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