Direction le Port Vauban d’Antibes où stationne depuis le 25 décembre un Rougequeue noir de la sous-espèce Phoenicuroides. Cette sous-espèce niche en Chine et en Mongolie et hiverne de l’Inde à l’Éthiopie en passant par la péninsule arabique.
Rougequeue noir, ssp. Phoenicurus ochruros phoenicuroides, port Vauban, Antibes
Journée bien ventée sur la Camargue. Conditions a priori peu favorables pour l’observation ou la photo … Pourtant, à l’abri, dans une des baies de l’étang du Vaccarès, quelques prémices du printemps se font sentir. Le plumage des Goélands railleurs s’est teinté de rose, petite note de couleur dans une ambiance uniformément grise. Deux individus se livrent à une partie de pêche acrobatique à l’embouchure de Fumemorte tandis, occasion de faire une petite série d’images.
Goéland railleur en pêche sur l’étang du Vaccarès, Camargue
Voici en quelques lignes et en images le résumé de plusieurs sorties en Camargue durant ces dernières semaines. Décembre est une excellente période pour l’observation en mer. Nous avons tenté à plusieurs reprises avec des succès variables d’observer les oiseaux marins. C’est ainsi que nous avons eu notre premier Plongeon catmarin de l’hiver et avec un peu de chance car pas très loin du rivage.
octobre 2016. Le Der, c’est assez loin depuis nos terres provençales ! Il nous aura fallu un peu plus de 7 heures pour arriver en fin d’après-midi sur les rivages de ce lac artificiel en limite de la Champagne pouilleuse et humide. Longtemps l’une des régions les plus pauvres de France où seul l’élevage de moutons était possible, cette Champagne, avec l’avènement des engrais chimiques a vu naître son essor économique. Cultures céréalières, Betteraves à sucres, Pavots, plantes fourragères ont remplacé les landes à Genêts, Genévriers et Aubépines de jadis, alors seules formations à pouvoir croitre sur ces sols crayeux. Dans les environs du Lac du Der, le paysage soumis à davantage d’humidité, forme un bocage intéressant pour l’avifaune et la grande faune. A la suite des inondations de la Seine dans les années 1910 et 1920 puis le Marne dans les années 1950, la création d’un barrage est devenue une nécessité pour faire face aux crues dévastatrices de ces deux grands cours d’eau. Aujourd’hui, le Lac du Der remplit une cuvette argileuse de 4 800 ha pour le plus grand bonheur des oiseaux. Au fil des années, il est devenu une étape migratoire indispensable pour de nombreuses espèces et un site d’hivernage incontournable pour d’autres.
Initialement, nous avions prévu de participer au comptage Grand-duc dans le massif de la Sainte-Baume ce samedi, mais la météo annonçait des rafales à 45 km/h ce qui nous a malheureusement contraints d’annuler … Plan de remplacement facile à trouver en cette saison (comme en toute saison d’ailleurs) : Crau / Camargue. Nous embarquons une amie qui désirait découvrir la Crau depuis longtemps et nous voilà partis ! Nous commençons la matinée par Mas Chauvet. Un petit stop le long des prairies de fauche et nous patientons : les groupes de chardonnerets et de linottes parcourent la zone tandis que les pipits farlouses décollent du bord de la route. Mais ce ne sont pas eux que nous cherchons. Nous tendons l’oreille et finissons par entendre des cris évoquant ceux des moineaux … 5 gros pipits passent au-dessus de nos têtes, il s’agit des Pipits de Richard, espèce qui hiverne chaque année dans cette zone là de la plaine de Crau. Après avoir passé un petit moment à les observer, nous nous calons devant une flaque sur le parking attirant de nombreux oiseaux en espérant que les Richard viennent s’y abreuver, malheureusement nous n’aurons que des farlouses !