Au départ de la ville de Grand Baie, au nord de l’île Maurice, des sorties sont organisées sur la journée sur l’île plate et l’îlot Gabriel. La traversée se fait en catamaran. Le tarif, que vous devez négocier (à titre d’exemple nous avons payé 25€ par personne) comprend également le pique-nique : poissons ou viandes grillées sur le bateau ou directement sur la plage. Un cadre paradisiaque, certes, mais surtout un bon moyen pour observer les oiseaux marins qui ne sont pas toujours faciles à voir depuis la côte. Avec un peu de chance, vous pourrez également croiser la route des tortues marines ou des cétacés. Nous avons fait deux fois cette sortie, une fois pour l’île plate, et la seconde pour l’îlot Gabriel. Embarquez donc avec vos jumelles, votre masque et vos palmes et suivez nous sur ces îles inhabitées classées en réserves naturelles.
- Ordre : Passériformes
- Famille : Phylloscopidés
- Taille : 11 cm
- Envergure : 15-20 cm
Le pouillot à grands sourcils est un nicheur sibérien que l’on rencontre dans les forêts à l’est des Monts Oural hiverne dans le sud-est asiatique. Mais chaque année, des individus s’égarent vers l’ouest et le mois d’octobre est en France comme dans les autres pays de l’Europe de l’ouest le meilleur moment pour contacter cette espèce. Sa phénologie d’apparition coïncide avec l’arrivée des pouillots véloces et des Roitelets triple bandeau qui viennent hiverner chez nous ou transitent en direction de l’Afrique du nord.
Après un samedi particulièrement orageux, nous profitons de l’accalmie pour nous rendre en Camargue, dans l’espoir que les conditions de la veille aient favorisé la tombée des migrateurs. Nous commençons donc par les buissons en bord de mer. Quelques passereaux s’abritent dans les tamaris. Les rougegorges sont nombreux, poussant leurs petits cris fins typiques des ambiances automnales. Nous contactons également quelques Fauvettes à tête noire, 1 Gobemouche gris, 1 Gobemouche noir et 1 Roitelet triple-bandeau. Un cri plus atypique attire notre attention : il s’agit d’un mâle de gorgebleue. Il reste au milieu des branches avant de se percher à découvert au sommet d’un buisson. 2 Fauvettes passerinnettes retardataires font le plein d’insectes avant de continuer leur progression vers le sud. Il faut dire que les moustiques sont particulièrement nombreux pour la plus grande joie des piafs seulement … nous on s’en serait bien passé !
Latrabjarg : Du 14 au 16 juillet 2016
Il est plus de 22 heures en ce jeudi 14 juillet quand nous atteignons la terre la plus à l’ouest de l’Islande. La piste, sans issue, s’arrête sur un parking au pied du phare de Bjargtangar. Malgré l’heure tardive, de nombreuses voitures stationnent encore. Il faut dire qu’il fait encore bien jour, le soleil est encore haut sur l’horizon et le phare n’est pas près de s’allumer ! Le Cap de Latrabjarg attire d’années en années de plus en plus de touristes. Ils y viennent pour admirer la vue sur l’océan glacial arctique que l’on domine depuis d’impressionnantes falaises mais aussi peut être pour le livre ouvert qu’elles représentent ?
La Macchabée trail au départ de Pétrin est probablement l’un des meilleurs sentiers pour observer les oiseaux endémiques de Maurice. Nous nous sommes rendus trois fois au petit matin sur le site pour multiplier nos chances. En effet, si certains de ces oiseaux sont assez faciles à trouver, d’autres, au contraire, se montrent particulièrement discrets.
Vue de France, l’image que l’on a de l’île Maurice se résume à une île tournée vers la mer, à ses plages, son lagon et ses cocotiers, mais c’est être un peu réducteur et oublier que l’île a un passé volcanique dont les vestiges géologiques s’érigent en montagnes. C’est au sud et à l’ouest qu’on les rencontre. Répondant aux noms exotiques “Les trois mamelles”, “Montagne du lion”, “La Chauve-souris” ou encore “Piton de la rivière noire”, ces montagnes culminent à 828 m au-dessus des eaux bleues-turquoise de l’Océan indien. Si une grande majorité des plaines sont marquées par des siècles d’agriculture, culture de la canne à sucre oblige, les bribes de la végétation originelle ont trouvé refuge sur les hauteurs, accueillant avec elles les espèces d’oiseaux reliques qui n’ont pu s’adapter aux nouveaux habitats anthropisés.