Mardi 8 janvier
Nous quittons Kaikoura dans la matinée. Direction Arthur’s pass. La route est assez longue, environ 4h. Nous filons et traversons des zones sans grand intérêt quand arrive la montagne … la météo change, brouillard total, pluie … Cela vaut-il la peine d’aller jusque là-bas ??? Nous passons un col et là … grand ciel bleu et paysages de folie ! Nous multiplions les arrêts photos, pas facile d’avancer. A chaque virage le paysage nous surprend par sa beauté …


Ces paysages portent la marque du temps et des forces de la nature : roches sédimentaires se dressant telles des forteresses, larges vallées glaciaires, sommets acérés, le cœur de la Nouvelle-Zélande s’offre à vous dans sa sublime brutalité.






Nous finissons tant bien que mal par arriver à Arthur’s pass dans cette région de Nouvelle-Zélande que l’on appelle les Alpes du Sud, et on comprend bien pourquoi. J’ai un peu l’impression d’avoir remonté la vallée de la Durance en passant par les Mées pour arriver à Gap. Dans ces moments, l’esprit est balancé entre l’excitation de la découverte mais également un peu de nostalgie. Expatriée depuis un an maintenant à l’autre bout de la planète, ces paysages d’une étrange familiarité me rappellent à quel point mon chez moi et loin. Mais je me ressaisis vite, le chez moi n’est-ce pas finalement le lieu où je décide de vivre dans cet équilibre instable intrinsèque à la vie nomade ? L’exaltation reprend le dessus et c’est le cœur enjoué que nous arrivons au terminus.
[wc_fa icon=”map-marker” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Localisation
Il est déjà tard et installons notre van au petit camping du col où il faut déposer 8$/pers dans une boîte. Pas de douche mais un coin pour manger au chaud. Il n’y a plus qu’à attendre la nuit pour tenter notre chance pour le kiwi, en effet une autre espèce est présente ici : le great spotted kiwi. Nous montons sur un chemin assez raide au départ du centre d’information. Mais ce soir la chance ne nous sourit pas … nous devrons nous contenter de quelques cris lointains.
Mercredi 9 janvier
Au petit matin nous voilà debout et après avoir avalé notre petit déjeuner nous partons jusqu’au belvédère du viaduc. Le point de vue n’est pas exceptionnel mais l’arrêt vaut le détour : nous observons nos premiers kéas, 2 individus en vol, repérés grâce à leurs cris rauques. L’observation est lointaine mais nous sommes heureuses de cocher cet oiseau mythique qui se fait malheureusement rare.

Nous revenons en arrière pour nous arrêter marcher dans la vallée d’Otira . Peu d’oiseaux mais la balade est jolie. Il faut compter un peu plus d’une heure pour faire l’aller-retour.




Revenues à la voiture, nous continuons à revenir ver le village pour faire un autre stop cette fois-ci en forêt. C’est ici que nous aurions dû chercher les kiwis !!! Si on avait su ! La forêt est splendide et nous permet de rajouter une nouvelle espèce endémique à notre liste : le rifleman, le Xénique grimpeur en français. Ces petits oiseaux entre la sittelle et le roitelet sont assez nombreux ici mais pas faciles à observer tant ils sont discrets. Nous finirons par en observer un dans de très bonnes conditions et faire quelques images. La matinée est encore bien remplie !








Petit repas au village où cette fois-ci nous observons des kéas de bien plus près … 2 oiseaux se baladent sur la route pour tenter de finir les assiettes abandonnées par les touristes au café du coin. C’est reparti pour une séance photo dans un cadre certes peu naturel ! L’espèce déclinant, un suivi a été mis en place et la plupart des oiseaux sont bagués.



Nous nous rendons au point d’information pour glaner quelques infos et apprenant qu’il est possible d’observer le rare canard bleu dans la vallée où nous étions ce matin … Nous y retournons en fin d’après-midi mais la météo a tourné et c’est sous la pluie que nous finirons la balade, scannant les rochers depuis le pierrier qui surplombe la rivière. Nous revenons trempées et bredouilles à la voiture. Certes, on ne lâche rien, mais on ne gagne pas à tous les coups !!

Nous projetions de rester le début de nuit sur zone pour chercher les kiwis mais avec ces conditions météos nous décidons de redescendre ce qui nous permet d’observer un groupe de sternes des galets chassant dans un champ fraîchement fauché plus bas dans la vallée.


Alors que nous filons vers l’est, les nuages se font plus rares et nous aurons même droit à un superbe coucher de soleil.


Il est près de minuit quand nous arrivons à un camping situé entre Christchurch et Akaroa.