Aujourd’hui, nous choisissons l’étang de Berre comme terrain de jeu. La météo est changeante : un peu de nuages le matin et même quelques goutes, puis le vent devrait se lever dégageant le ciel.
Nous commençons notre tour par l’embouchure de l’Arc alors que le soleil éclaire la chaîne de Lançon.
Statut de l’Elanion blanc Elanus caeruleus en Provence
Elanion blanc (West Coast National Park, Afrique du Sud)
L’Elanion blanc est une espèce à vaste répartition sur l’ancien monde. On trouve la sous-espèce nominale en Europe, mais aussi en Afrique et jusqu’en péninsule Arabique. Plus à l’est depuis l’Inde jusqu’en Nouvelle Guinée, trois autres sous-espèces (vociferus, hypoleucus et wahgiensis) se succèdent. En Europe, l’espèce n’est devenue nicheuse qu’à partir des années 1970 avec la découverte de nids dans le sud de l’Espagne. Durant les 30 années suivantes, l’Elanion a été en pleine expansion et l’Espagne constitue aujourd’hui le bastion avec une population estimée à environ 1000 couples. Le Portugal vient en deuxième position avec plusieurs centaines de couples. En France, l’espèce est une acquisition récente de notre avifaune, avec des premiers contacts dans les années 80 et les premières reproductions réussies en 1990. Cette installation en France est la suite logique à la progression des populations de la péninsule ibérique. Actuellement, la population de l’Hexagone s’élève à environ 115 couples (données de 2013) avec un cantonnement essentiellement dans le sud-ouest du pays. Mais l’espèce poursuit son expansion et gagne notamment vers le nord le long de la façade atlantique. Considéré comme non migrateur, l’Elanion est en revanche connu pour son erratisme qui peut l’amener loin de ses sites de reproduction. C’est dans ce contexte que des observations se font en Provence.
Alors que le soleil est au beau fixe dans toute la région, nous choisissons de passer le week-end en Camargue, le seul endroit sous les nuages ! Mais c’est sans regrets ! De bien belles obs au programme. Nous arrivons samedi soir et empruntons la piste qui descend à beauduc. Nous croisons deux renards et quelques crapauds calamites profitant de la douceur et de l’humidité de cette nuit hivernale. Alors qu’une lune rousse se lève, nous installons nos duvets, cela faisait longtemps que nous n’avions pas dormi dans la voiture !
Crapaud calamite, Route de Beauduc
Au petit matin, direction la plage de Beauduc où nous dégustons notre petit déj, un œil fixé dans la longue-vue. Un petit air souffle, le soleil pointe son nez mais de gros nuages noirs le voilent rapidement. Qu’y a-t-il en mer ce matin ?
Réveil avec le chant des oiseaux dont un Engoulevent sp que n’avons pas identifié. Le temps de prendre un café, de ranger la tente, un coup d’œil sur l’Okavango qui est encore bien calme ce matin puis nous reprenons la route. 700 km à avaler mais heureusement, la route B8 est goudronnée. A mi-journée, le compteur affiche 400 kilomètres. Vers 16 heures nous atteignons Windhoek et sommes salués par le passage d’un Aigle botté. Un site ornitho se détache dans les environs immédiats de la capitale. Il s’agit de Dan Viljoen. A 25 km de la ville, cette réserve offre la possibilité d’y dormir et beaucoup d’espèces intéressantes d’oiseaux s’y observent.
La fin de notre voyage en Namibie approche. Seulement 1200 km nous séparent de Windhoek ! Le programme pour les prochains jours est clair, il va falloir rouler. Mais en attendant, nous en profitons pour faire une petite grasse matinée car nous avons un déficit d’heures de sommeil à récupérer de ces derniers jours. On se lève donc en même temps que le soleil. Quelques grands arbres dans le camping de l’hôtel Protéa de Katima Mulilo où nous avons passé la nuit, attirent de nombreux oiseaux dont notamment des souimangas.