Samedi 09 janvier, prospection de l’étang de Berre depuis l’embouchure de l’Arc jusqu’au salins de Berre. Sous la grisaille, l’ambiance est assez calme et les oiseaux peu actifs. Quelques Bruants des roseaux dans les roselières ainsi qu’un Héron cendré en vol le long de l’Arc. Sur les Salins de Berre, des Flamants roses et des Tadornes de Belon se nourrissent sur les différents marais. Côté étang, 4 Mouettes mélanocéphales sommeillent au milieu d’un groupe de Grèbes à cou noir. En se rendant au port de la pointe, on retrouve les fidèles du site avec les Mouettes rieuses et Goélands cendrés.
Goéland cendré 1er hiver et Mouette rieuse, Salins de Berre
Passage sur les rapides de Popa falls puis nous quittons le site après deux nuits sur place. Ce n’est qu’un au revoir car nous avons prévu de dormir à nouveau ici sur le chemin du retour. Nous faisons un arrêt à Divundu, la « grande ville » voisine distante de seulement une dizaine de km pour se ravitailler à la superette locale. De grands étals mais pas grand-chose dessus. Nous achetons quelques bricoles, des pacs d’eau et faisons le plein d’essence. On est paré pour une autre grande étape de notre voyage, on change de pays, cap sur le Botswana.
Bateleur des savanes, femelle adulte, réserve de Mahango
L’année 2015 touche à sa fin. Une année mouvementée, terrible même. Mais nous ne devons pas nous focaliser sur le négatif. Au contraire, continuons à agir pour que les choses s’améliorent ! En attendant 2016, quelques images de 2015, mois après mois, au contact de la vie sauvage.
Nous empruntons la route menant vers le Botswana. Goudronnée durant les premiers kilomètres, elle devient très vite une piste de tôle ondulée où circuler avec une voiture deux roues motrices ne pose aucun problème. Régulièrement de part et d’autres, il y a de minuscules villages et de petits étals où sont empilés des fagots de bois rouge. Vendus aux touristes de passage 5 dollars namibiens, ils servent à préparer les braii. Comme nous passons alors que le soleil n’est pas encore levé, il n’y a personne pour nous les vendre. Nous ferons nos achats ce soir lors du retour. Quelques oiseaux croisent notre chemin, telle cette Corvinelle pie ou ce Calao de Bradfield. C’est peu après le lever du soleil que nous arrivons à la réserve de Mahango.
Nous quittons la ville de Rundu dans le nord de la Namibie pour nous enfoncer dans la Bande de Caprivi, cette longue avancée de plus de 400 km au cœur de l’Afrique noire. A dire vrai, c’est une erreur maintenant que de dire Bande de Caprivi. Depuis le mois d’août 2013, le pays l’a rebaptisé « Région du Zambèze » effaçant ainsi un héritage du colonialisme allemand. Vers la fin du XIXème siècle, alors que les puissances colonialistes se ruaient sur l’Afrique, l’Allemagne occupe la Namibie. Afin de relier ses possessions de l’est et de l’ouest de l’Afrique, elle échange l’ile de Zanzibar contre la Bande de Caprivi, alors possession anglaise. C’est à ce moment là que cette région devient la bande de Caprivi, du nom du Chancelier Allemand de l’époque, Comte de Caprivi. Ce territoire ne restera pas longtemps une possession allemande car dès le début de la Première Guerre Mondiale, les Allemands sont défaits en Namibie par l’Afrique du sud alliée des anglais… Les sud-africains y installeront l’Apartheid et Katima Mulilo, la grande ville à l’extrémité est de la Bande de Caprivi, deviendra une base militaire stratégique. Il n’y a plus de conflit aujourd’hui dans cette zone pacifiée où pourtant se côtoient 5 pays.