Depuis sa découverte le 22 janvier 2016, un Grèbe jougris stationne sur l’étang de l’Estomac. Cet étang appartient au complexe des étangs intérieurs situés sur la rive ouest de l’étang de Berre. Localisé juste au nord des Salins de Fos sur mer-13, il est limitrophe à la ville ce qui explique que des parcours de balade y ont été aménagés pour le grand public. Le Grèbe jougris se trouve habituellement sur la partie nord de l’étang qui est séparée en deux par une digue. Un peu loin le jour de sa découverte, il fréquente depuis les abords immédiats de cette digue offrant de belles opportunités d’observations et de photographie.

Grèbe jougris, Étang de l'Estomac, Fos-sur-mer
Grèbe jougris, Étang de l’Estomac, Fos-sur-mer

Grèbe jougris, Étang de l'Estomac, Fos-sur-mer
Grèbe jougris, Étang de l’Estomac, Fos-sur-mer
Grèbe jougris, Étang de l'Estomac, Fos-sur-mer
Grèbe jougris, Étang de l’Estomac, Fos-sur-mer
Grèbe jougris, Étang de l'Estomac, Fos-sur-mer
Grèbe jougris, Étang de l’Estomac, Fos-sur-mer

Seul ou en compagnie des Grèbes à cou noir qui fréquentent aussi l’étang, on l’observe régulièrement enchaînant séances de pêche et phases de repos. Côté sud, aux Foulques présentes, s’ajoutent des Grèbes castagneux et selon les jours, de 1 à une dizaine de Harles huppés.

Grèbe à cou noir, Étang de l'Estomac, Fos-sur-mer
Grèbe à cou noir, Étang de l’Estomac, Fos-sur-mer
Plan de l'Étang de l'Estomac, Fos-sur-mer
Plan de l’Étang de l’Estomac, Fos-sur-mer
Étang de l'Estomac, Fos-sur-mer
Étang de l’Estomac, Fos-sur-mer

[wc_fa icon=”arrow-circle-right” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Répartition : Largement réparti à travers le monde, le Grèbe jougris occupe une large bande à travers l’hémisphère nord comprise entre 36° et 65° de latitude nord. Une vacance est observée en Asie centrale séparant grisegena de holbollii les deux sous espèces existantes. Le jougris est aussi absent d’Europe de l’Ouest. On trouve en Turquie de petites populations éparses qui constituent les sites de reproduction les plus au sud du paléarctique tandis que c’est en Russie, sur la péninsule de Kola que l’on trouvera les populations les plus septentrionales. Les sites de reproduction les plus proches de la France se trouvent en Allemagne et au Danemark. Mais depuis la Provence, ce sont les populations slovènes qui sont les plus proches.

Grèbe jougris, Hortobagyi, étangs d'Halasto
Grèbe jougris, Hortobagyi, étangs d’Halasto (Hongrie)
Grèbe jougris, Hortobagyi, étangs d'Halasto
Grèbe jougris, Hortobagyi, étangs d’Halasto (Hongrie)

En France, l’espèce s’est déjà reproduite mais de manière tout à fait exceptionnelle. C’est principalement en hiver sur les rivages de la mer du Nord, de la Manche ainsi que de l’océan Atlantique jusqu’au sud de la Bretagne qu’il est possible de le voir. La Provence n’est qu’une zone marginale de présence.

[wc_fa icon=”arrow-circle-right” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Effectifs : La population hivernante française avoisine la centaine d’individus par an.

[wc_fa icon=”arrow-circle-right” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Statut en PACA :

Historiquement, les données du Grèbe jougris en PACA sont peu nombreuses. L’espèce était un hivernant rare. Si l’on détaille les 20 dernières années, on constate que le statut de l’espèce a évolué. Le Grèbe jougris est devenu une espèce hivernante régulière en Provence mais toujours en petits effectifs. En moyenne ce sont 3 oiseaux qui sont vus par an avec pour les années 2002 et 2010 jusqu’à 7 individus différents. Seules 3 années, 2011, 2012 et 2013 se sont soldées sans la moindre observation.

jougris-effectifs

La majorité des observations concerne des individus solitaires (96% des données) et dans 4% des cas, les oiseaux étaient par deux.

Phénologie : La répartition mensuelle de l’espèce en Provence traduit bien son côté hivernant. Les observations durant les mois de décembre et janvier sont prépondérantes et l’ensemble des données hivernales correspondent à 78% de toutes les données des 20 dernières années. Des observations occasionnelles ont lieu au printemps ainsi qu’en automne. A noter, une mention en plein mois de juillet 1996 sur l’étang du Vaccarès en Camargue.

Jougris-mois

Durée des stationnements : Pour les observations en PACA, ce sont majoritairement des données d’un jour qui dominent (70 %), viennent ensuite des stationnements plus long compris entre 10 et 19 jours (13%). Les stationnements longs, c’est-à-dire supérieur à 1 mois ne représentent que 8 % des données. On peut noter des durées maximales de 54 jours pour un Grèbe sur l’étang de Berre de retour sur son site d’hivernage après avoir passé 96 jours l’hiver précédent. (Pour ceux qui s’en souviennent, c’était durant l’hivernage du Héron vert au Port de Samson en 2007…). (Données Faune-PACA).

Grèbe jougris, Port Samson
Grèbe jougris, Port Samson (2007)

Dans le Var, le plus long stationnement a été 84 jours durant l’hiver 2009/2010 dans le golfe de Giens.

Jougris-durée

Répartition en PACA : C’est principalement dans les Bouches du Rhône que se font les observations de ce joli Grèbe (60%) avec deux sites majeurs que sont l’étang de Berre et la Camargue. En deuxième position, vient le Var (20%) avec les environs des Salins d’Hyères suivi de près par les Alpes Maritimes (16%). De manière anecdotique, il est possible d’observer le Grèbe jougris dans le Vaucluse et dans les Alpes de Haute Provence. En revanche, il n’existe encore aucune donnée pour les Hautes Alpes.

Présence par département du Grèbe jougris
Présence par département du Grèbe jougris

Conclusion : Si vous souhaitez optimiser vos chances de découvrir un Grèbe jougris, il convient de se rendre en Camargue ou sur l’étang de Berre durant le mois de janvier.

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