Jeudi 23 janvier

Le temps est toujours à la grisaille. Il fait froid et il pleut. Je ne me presse pas et prends le temps. Direction le réputé Asakusa pour visiter le plus vieux temple de la capitale Senso-ji dédié à la déesse bodhisattva Kannon et terminé en 645.

Je prends le temps de déambuler dans les ruelles marchandes autour du temple. Prenez le temps de manger les escalopes de poulet pané mai ne vous installez pas n’importe où, il est interdit de manger en marchant et des emplacements sont dédiés au grignotage. Certaines boutiques sont fermées mais leurs grilles sont peintes aux motifs des estampes japonaises. Je me lance dans une série de photo entre deux averses.

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Je reprends le métro, changement de décor et direction Shibuya et son fameux crossing, emblème de l’hyperactivité de Tokyo. Tour dans les magasins où on peut trouver de tout, j’en profite pour acheter quelques trucs de cosmétiques comme des masques pour le visage et autres choses que l’on ne trouve pas en Calédonie. Je m’installe dans un café d’où je peux contempler les mouvements de population. Difficile d’imaginer que seulement deux mois plus tard, au moment où je prends le temps de rédiger ce compte-rendu, nous serons tous confinés au 4 coins du monde, en attendant, ou plutôt en espérant, la fin de la crise sanitaire. Avec le recul, ces mouvements permanents me semblent bien superficiels.  

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La statue d’Hachiko, ce chien de la race japonaise Akita, né en 1923 et mort en 1935 à Tokyo, surveille d’un regard bienveillant ces existences semblant bien pressées. Son histoire célèbre la fidélité de l’animal à son maître. Né en 1923, il accompagnait son maître Hidesaburo Ueno tous les jours à la gare de Shibuya et allait l’attendre le soir à sa descente du train. En mai 1925, le professeur mourut d’une apoplexie sur son lieu de travail. Hachiko l’attendit fidèlement tous les soirs à la gare de Shibuya pendant les dix ans qui suivirent, jusqu’à son propre décès.

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Hachiko

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