Dimanche 09 août :

Les lions ont à nouveau rugi durant la nuit, ambiance garantie dans le camp d’Halali !

Au petit matin, nous quittons le camp pour rejoindre … Okaukuejo ! Et oui retour en arrière car hier nous avons croisé un voyageur allemand qui a vu trois guépards à proximité d’un point d’eau juste à l’entrée du parc. Selon ses dires, ils étaient au milieu de la piste puis se sont tranquillement éloignés… Cela fait plusieurs jours que nous patrouillons dans le parc à la recherche des prédateurs et nous sommes assez contents du résultat. Des Lions, des Hyènes, des Chacals et même le discret Otocyon. Mais il manque encore à notre liste le Guépard, ce magnifique félin, seul représentant du genre Acinonyx se caractérisant, entre autres, par l’absence de griffes rétractables. Nous l’avons loupé dans les savanes centrales du parc Kruger et pour le moment, il reste invisible sur les terres namibiennes. Nous sommes prêts à faire des kilomètres pour le voir.

Deux kilomètres après la sortie d’Halali, nous croisons un cuirassé de 3 mètres de long. Paisiblement installé au milieu d’une prairie, ce Rhinocéros noir contribue à maintenir la pelouse rase. La lumière est jolie, nous passons quelques instants en sa compagnie pour faire une série de photos, nos premières en plein jour. Se sentant repéré, il accélère le pas et rejoint le couvert et la tranquillité de la végétation arbustive.

Rhinocéros noir, Etosha
Rhinocéros noir, Etosha

De manière surprenante, nous en croisons un deuxième un peu plus loin puis un troisième. Que se passe-t-il aujourd’hui ? 3 Rhinos en 30 minutes alors que nous n’en avions vu qu’un un seul dans de mauvaises conditions jusqu’à maintenant.

Vers 8 heures, nous arrivons au sud d’Okaukuejo. Nous nous lançons sur les deux boucles près de l’entée du parc. Nous les parcourons  dans un sens puis dans l’autre mais malgré nos efforts de recherche, pas la moindre trace d’un guépard … seulement les classiques herbivores Oryx, Impalas, springboks, zèbres …

Impala, Etosha
Impala, Etosha

Vers 11h30, nous franchissons les portes du camp d’Okaukuejo. Nous effectuons quelques courses puis allons prendre notre petit pique-nique, constitué de Hamburgers, à l’ombre des arbres près de la piscine. C’est que nous avons nos petites habitudes maintenant !  Sieste puis café à la terrasse du resto. La belle vie ! Vers 13h45, nous reprenons les pistes direction Halali. Premier arrêt à Nebrownie où il n’y a pas de lion aujourd’hui mais à nouveau un … rhinocéros noir. Décidément !

Rhinocéros noir, Nebrowni Etosha
Rhinocéros noir, Nebrowni Etosha
Rhinocéros noir, Nebrowni Etosha
Rhinocéros noir, Nebrowni Etosha

Il est accompagné de deux impressionnants éléphants blanchis par le calcrète, ce calcaire qui précipite lors des phénomènes d’évapotranspiration dans les régions désertiques ou semi-désertiques. Sur Etosha, le piétinement des milliers d’herbivores a, au fil du temps, fini par casser la croute de calcrète donnant une fine poussière blanche omniprésente. Au moindre souffle de  vent, cette poussière s’envole formant parfois de dansantes mini tornades. Elle sert aussi aux Eléphants, qui, après leur bain de boue, s’en aspergent abondamment. On reconnait ainsi facilement les éléphants d’Etosha à leur livrée blanche.

Rhinocéros noir, Nebrowni Etosha
Rhinocéros noir, Nebrowni Etosha

Alors que nous quittons le point d’eau, un couple de Corbeaux pies se met à parader tandis qu’un groupe de Girafes s’approche pour boire.

Girafes, Nebrowni Etosha
Girafes, Nebrowni Etosha
Corbeau pie, Nebrowni Etosha
Corbeau pie, Nebrowni Etosha

L’étape suivante est le point d’eau d’Hornob. Notre Pygargue vocifère est toujours là, posé sur le bord de l’eau en train de déguster … une tortue !  Elles n’ont pas la vie belle ici car il semble que cet individu se soit spécialisé dans leur capture !

Pygargue vocifère, Homob Etosha
Pygargue vocifère, Homob Etosha

Détour par la jolie piste de Sueda mais toujours par le moindre guépard malgré des habitats très favorables. Notre cheminement nous rapproche de Rietfontein avec pour objectif, la recherche de la Rhynchée peinte. C’est une espèce de petite bécasse qui a la particularité d’être très  colorée. D’ailleurs, le dimorphisme sexuel est ici inversé. Ce sont les femelles qui arborent les teintes les plus vives ! Les mâles ont des couleurs plus ternes leur permettant de passer davantage inaperçus. Mais pourquoi  ont-ils besoin de se fondre davantage dans les milieux que les femelles ? Tout simplement parce que c’est monsieur qui se charge de l’incubation et de l’élevage des jeunes … « Un monde de fou » diront certains ;o) Un mouvement au sol à environ une trentaine de mètres attire notre attention. Il s’agit d’un groupe de Mangues rayés en pleine partie de chasse. Têtes baissées, elles farfouillent le sol en rangs bien serrés, ne laissant aucune chance aux insectes et micromammifères qui croisent leurs chemins. De temps en temps, telles des sentinelles, elles se redressent sur leurs pattes arrières pour surveiller les alentours. Il faut dire que dans ces milieux ouverts, elles sont des proies faciles pour des prédateurs ailés.

Mangue rayée, Charitsaub Etosha
Mangue rayée, Charitsaub Etosha
Mangue rayée, Charitsaub Etosha
Mangue rayée, Charitsaub Etosha

Nous arrivons à Rietfontein vers 16h15 et commençons à scruter les rares prairies humides qui se sont développées autour du point d’eau. L’ambiance est tranquille ce soir sans les lions d’il y a deux jours. Des Springboks se baladent paisiblement tandis que retentissent les cris d’un Grèbe castagneux.

Springbok, Rietfontein Etosha
Springbok, Rietfontein Etosha
Springbok, Rietfontein Etosha
Springbok, Rietfontein Etosha

Une Cigogne blanche cercle au dessus du point d’eau puis elle perd de l’altitude et vient se poser à côté d’un Jacana.

Cigogne blanche, Rietfontein Etosha
Cigogne blanche, Rietfontein Etosha

Un chant inconnu retentit. Intrigués nous cherchons la source. Nous avons une vague idée, cela ressemble à un chant de Bécassine des marais. C’est plutôt prometteur pour nous qui cherchons la Rynchée peinte ! Au sommet d’une touffe de végétation c’est bien une bécassine qui chante mais pas celle recherchée. Nous ne sommes quand même pas mécontents de notre découverte car il s’agit d’une Bécassine africaine reconnaissable à son long bec rectiligne. Ça coche !  Enfin après plusieurs minutes, nous repérons la furtive Rhynchée peinte. Les pieds dans l’eau, elle est posée entre deux petites touffes d’herbes d’où seul le sommet de la tête dépasse. Grâce à ses yeux haut placés sur la tête, elle surveille les environs tout en restant parfaitement camouflée. Son plumage multicolore n’est pas un handicap car il se fond finalement parfaitement avec les vertes herbes.  Nous tentons de réaliser quelques photos mais c’est loin d’être évident. En effet, même lorsqu’elle se déplace pour sonder la vase à la recherche d’invertébrés, elle prend un soin particulier à toujours avoir un rideau d’herbes à côté, ne s’aventurant que très rarement totalement à découvert, préférant revenir sur ses pas plutôt que de traverser une zone dégagée. L’observation n’en demeure pas moins excellente !

Rhynchée peinte, Rietfontein Etosha
Rhynchée peinte, Rietfontein Etosha

Totalement concentrés sur notre Rhynchée, nous n’avons pas vu ce troupeau de Bubales venir boire et pouvons simplement que constater son départ …

Bubale, Rietfontein Etosha
Bubale, Rietfontein Etosha
Canard à bec rouge, Rietfontein Etosha
Canard à bec rouge, Rietfontein Etosha

La journée touche à sa fin, il est temps de rentrer au camp. Sur le retour, un groupe d’Œdicnèmes tachards s’active. Ce sont nos premiers depuis le début de notre voyage en Namibie. Au loin, un grand oiseau, un serpentaire déploient ses ailes au sommet d’un arbre. Probablement son perchoir pour la nuit.

Nous arrivons à nouveau juste à temps au camp d’Halali. Juste au moment où s’envole une Chouette effraie après avoir poussé son cri. Un Petit-duc africain prend le relai. Nous partons à sa recherche mais nous ne parviendrons à le voir que rapidement en vol. En revanche, nous effectuons une belle obs d’une Chevêchette perlée.

Chevéchette perlée, Camp d'Halali, Etosha
Chevéchette perlée, Camp d’Halali, Etosha

Nous retournons près de notre tente pour préparer les grillades du soir.  Après le repas, passage au point d’eau du camp et observation de deux Rhinocéros noirs s’affrontant. Après toute une série de cris d’intimidation, les deux mâles se font face de longues minutes sans que rien ne se passe. Nous sommes crevés, nous partons  nous coucher, les laissant à leur jeu « le premier qui bouge a perdu ».

Lièvre des buissons, Camp d'Halali, Etosha
Lièvre des buissons, Camp d’Halali, Etosha
Rhinocéros noir, Camp d'Halali, Etosha
Rhinocéros noir, Camp d’Halali, Etosha

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