Jeudi 06 août 2015 : retour à travers les étendues désertiques du parc d’Etosha. Les journées se succèdent mais ne se ressemblent pas, malgré un paysage parfois monotone. Il faut savoir ouvrir l’oeil et parfois patienter jusqu’à la fin de la journée pour tomber sur L’observation marquante. Ce n’est pas dans nos habitudes, mais nous commençons notre article avec la dernière photo de la journée. Le soleil est déjà bas sur l’horizon et nous nous hâtons de rejoindre le camp … quand un Renard du Cap apparaît derrière un buisson près de la piste.

Renard du Cap, Wolfsnes, Etosha
Renard du Cap, Wolfsnes, Etosha

Pour le reste du compte-rendu et comprendre notre titre cliquez sur “lire la suite” et, comme d’habitude, vos commentaires sont les bienvenus !

Pas de temps à perdre ce matin, nous avons des km à parcourir. Quasiment une heure de piste pour rallier le point d’eau d’Ozonjuitji que nous avons visité avant-hier dans la partie ouest du parc mais c’était aux heures chaudes. Là nous voulons y être de bonne heure pour assister au défilé des animaux. Malgré notre volonté de ne pas nous arrêter, nous croisons une hyène mais un peu loin pour la photo, nous reprenons la piste. Nouvel arrêt, cette fois-ci pour un groupe d’oryx avec leurs jeunes.

Jeunes oryx, Etosha
Jeunes oryx, Etosha
Jeune oryx, Etosha
Jeune oryx, Etosha

Voila qu’un Faucon de petite taille  se tient perché à contre jour au sommet d’un arbre. Dans le même bosquet, un autre rapace. Nous nous devons de les identifier. Ils sont assez loin, en plein contrejour et pas de piste pour s’en approcher. Nous nous déplaçons de façon à limiter le contre-jour.  Après plusieurs minutes nous identifions et cochons le Faucon chicquera à la superbe calotte rousse. Encore un peu de temps et nous identifions le deuxième rapace. C’est un Autour sombre, le même qu’il est possible de voir au Maroc, dans la fameuse vallée du Sous mais avec des effectifs bien plus limités. C’est donc une espèce très difficile à voir dans le Paléarctique, aussi ne sommes nous pas mécontents de cet arrêt !

Dans la foulée, probablement trop absorbés par ces deux observations, nous loupons le bon aiguillage à une intersection et roulons sur 8 km avant de nous rendre compte de notre erreur ! Que de temps perdu, si ce n’est l’observation d’un Faucon à œil blanc.

Faucon à iris blanc, Etosha
Faucon à iris blanc, Etosha

Enfin vers 8h15, nous arrivons sur site. Le premier constat est que le ciel est rempli de Gangas. Des vols entiers de plusieurs dizaines à centaines d’individus vont et viennent autour du point d’eau.

Ganga namaqua, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Ganga namaqua, Ozonjuitji m’Bari, Etosha
Ganga namaqua, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Ganga namaqua, Ozonjuitji m’Bari, Etosha

Au sol, des Autruches, des Zèbres, des Oryx, des Springboks … tous les acteurs sont là pour plus de deux heures de spectacle.

Springbok, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Springbok, Ozonjuitji m’Bari, Etosha
Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Ozonjuitji m’Bari, Etosha

Indéniablement, ce sont les Gangas les principaux animateurs. Tel un mouvement perpétuel, des vols de dizaines de gangas se succèdent. Ils se posent à faible distance du point d’eau et finissent les derniers mètres en courant avec une démarche chaloupée caractéristique. Ils prennent quelques lampées, trempent les plumes de la poitrine et redécollent aussitôt. Leur inquiétude est palpable. Ils décrivent un large cercle puis reviennent se poser près de l’eau. Ils réitèrent le même manège plusieurs fois.

Ganga namaqua, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Ganga namaqua, Ozonjuitji m’Bari, Etosha
Ganga namaqua, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Ganga namaqua, Ozonjuitji m’Bari, Etosha

On finit par comprendre quelle est l’origine de cette inquiétude lorsqu’un faucon déboule à toute vitesse au ras du sol et fonce dans le tas. Un ganga laisse des plumes mais parvient à s’échapper. Le faucon ne  lâche pas prise et le poursuit. Le ganga le sait, son salut vient de sa capacité à prendre de la hauteur. Voyant sa proie alerte, le rapace finit par abandonner. Le lanier, car c’est de lui qu’il s’agit, va durant plus d’une heure tenter de déjeuner, utilisant notre voiture  pour dissimuler son approche mais en vain. Les gangas, qu’ils soient de Namaqua ou de Burchell, parviendront à chaque fois à lui échapper. Ils pourront ainsi aller abreuver leurs jeunes qui les attendent dans le couvert de la végétation parfois à plusieurs dizaines de kilomètres de là. Nous, nous sommes aux premières loges pour assister aux attaques du Faucon lanier et réaliser des observations de toute première qualité.

Faucon lanier, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Faucon lanier, Ozonjuitji m’Bari, Etosha
Faucon lanier, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Faucon lanier, Ozonjuitji m’Bari, Etosha
Gangas namaqua et Burchell, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Gangas namaqua et Burchell, Ozonjuitji m’Bari, Etosha

Le défilé des Gangas se tarit et l’excellente ambiance sonore qui  nous a accompagnée durant ces deux heures s’arrêtent soudainement. A présent, seul un rare Zèbre se fait entendre  de temps à autre.

Zèbre de plaine, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Zèbre de plaine, Ozonjuitji m’Bari, Etosha

Des Gnous s’approchent du point d’eau. Un panache de poussière blanche s’élève derrière eux lorsqu’ils accélèrent sur les 100 derniers mètres en une course frénétique comme pour être le premier à mettre une lèvre dans l’eau.

Gnou bleu, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Gnou bleu, Ozonjuitji m’Bari, Etosha

Les Oryx et les Zèbres se querellent mais la chaleur qui règne à présent calme rapidement leurs ardeurs.

Zèbres de plaine, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Zèbres de plaine, Ozonjuitji m’Bari, Etosha
Zèbres de plaine, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Zèbres de plaine, Ozonjuitji m’Bari, Etosha
Zèbre de plaine, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Zèbre de plaine, Ozonjuitji m’Bari, Etosha
Zèbres de plaine, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Zèbres de plaine, Ozonjuitji m’Bari, Etosha
Oryx, Ozonjuitji m'Bari, Etosha
Oryx, Ozonjuitji m’Bari, Etosha

Les animaux se dispersent autour du point d’eau et passent en phase statue, immobile sous le soleil.

Jeune autour chanteur, Etosha
Jeune autour chanteur, Etosha

Nous quittons les lieux et allons nous réfugier à l’ombre du camp d’Okaukuejo pour un pique nique au bord  de la piscine. Nous profitons du snack  où pour une cinquantaine de dollars namibiens par tête nous mangeons. Il est 14h30, c’est reparti pour le deuxième round de la journée. Cap au nord en direction du pan avec pour objectif le ratel d’hier matin. On se dit qu’il devrait sortir en fin de journée et que les obs pourraient être sympas. Nous patientons près d’une heure devant l’entrée du terrier. Seulement des alouettes à se mettre sous les dents. Dans l’ensemble, c’est assez calme. Nous revenons vers le point d’eau où hier se tenaient les deux Lionnes. Le seul prédateur est aujourd’hui un Chacal en maraude. Un groupe de Girafes s’approche. Elles ne semblent pas trop pressées de venir boire et préfèrent se frotter les unes aux autres avant que cela ne dégénère en un combat plus rituel que réel.

Girafes, Okondeka, Etosha
Girafes, Okondeka, Etosha
Girafes, Okondeka, Etosha
Girafes, Okondeka, Etosha
Girafes, Okondeka, Etosha
Girafes, Okondeka, Etosha
Girafes, Okondeka, Etosha
Girafes, Okondeka, Etosha

De nouveau nous passons sur le territoire du ratel et toujours rien. L’heure a bien avancé, il est temps de rentrer au camp et il va falloir tracer. 2 outardes déambulent sur le bas côté de la piste, nous pensons instantanément à  l’Outarde à miroir qui était très présente dans ce secteur hier matin mais non, celles-ci sont plus grosses. Stop, marche arrière et en effet c’est une autre  espèce. L’Outarde de Ludwig mentionnée comme rare sur Etosha dans les guides ornithologiques. La lumière du soir est encore une fois magnifique et nous faisons quelques photos dans la précipitation de la minute que nous leur consacrons.

Outarde de Ludwig, Wolfsnes, Etosha
Outarde de Ludwig, Wolfsnes, Etosha
Outarde de Ludwig, Wolfsnes, Etosha
Outarde de Ludwig, Wolfsnes, Etosha
Outarde de Ludwig, Wolfsnes, Etosha
Outarde de Ludwig, Wolfsnes, Etosha

A peine deux cents mètres plus loin, c’est un chacal “court sur patte” qui traverse la piste. Il s’est arrêté sur le bord, nous freinons et découvrons non pas un chacal mais un Renard du Cap. Le soleil poursuit son déclin et la lumière reste pour quelques instants encore chaude, illuminant le pelage de notre canidé d’une teinte légèrement dorée.

Renard du Cap, Wolfsnes, Etosha
Renard du Cap, Wolfsnes, Etosha
Renard du Cap, Wolfsnes, Etosha
Renard du Cap, Wolfsnes, Etosha

Deux, trois séries de photos puis la lumière devient fade. Ça tombe bien, on ne peut rester plus longtemps. On laisse le renard derrière nous en se disant que c’est véritablement à la tombée de la nuit que les animaux s’activent et que l’on réalise souvent nos plus belles observations. Passage de la gate du camp à 17h35, ouf, juste 5 minutes de marge !

On se rend au point d’eau pour notre rituel du soir avec les gangas. Ils sont ce soir moins nombreux qu’hier mais c’est toujours avec autant de plaisir que l’on vient les observer. Repas près de la tente et discussion avec nos voisins, des naturalistes sud-africains. Visite à nouveau du point d’eau avec ce soir, 4 Rhinocéros noirs, des éléphants, et 2 hyènes. Encore une journée bien remplie dans Etosha avec plein d’images dans les têtes et dans les cartes mémoires.

Rhinocéros noir, Okaukuejo, Etosha
Rhinocéros noir, Okaukuejo, Etosha
Éléphant d'Afrique, Okaukuejo
Éléphant d’Afrique, Okaukuejo

Carnet de voyage en Namibie

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