11 août 2015
Nous avons nos petites habitudes maintenant. Cela fait 8 jours que nous sommes dans Etosha et même si aujourd’hui on se réveille pour la première fois dans le camp de Namutoni, on a un peu le sentiment d’être chez nous. Un café, indispensable pour se mettre en train, et puis c’est parti pour la Dik dik drive. A deux kilomètres du camp, cette petite boucle d’à peine 6 km est réputée pour être le spot d’Etosha pour observer le Dik dik de Damara. Cette petite antilope de 5 kg habite les zones buissonnantes se développant sous un couvert forestier.
A la moindre alerte, elle disparait dans le treillis végétal. Il faut dire qu’un prédateur peu commun dans Etosha rode dans cette portion de forêt. C’est ici aussi en effet que l’on a le plus de chance de rencontrer le Léopard. La boucle commence par le point d’eau de Klein Namutoni. Au petit matin ou au crépuscule, il n’est pas rare d’y rencontrer ce redoutable prédateur venant boire. Nous effectuons le trajet à vitesse réduite, scrutant la moindre lisière, la moindre clairière, le moindre arbre propice, le moindre buisson où il pourrait se dissimuler. Rien au premier passage, nous effectuons un deuxième dans le sens inverse, car on le sait, selon l’angle de vue, on peut facilement passer à côté d’un félin. Nous sommes les premiers sur la piste ce qui augmente nos chances de le croiser. Mais ce ne sera pas pour ce matin ! Sur la fin de la boucle, les véhicules des safaris organisés commencent à arriver, c’est le moment pour nous de quitter ce spot. Nous aurons quand même pu réaliser de bien belles observations de Dik dik avec pas moins de 8 individus vraiment peu farouches.
Nous changeons de spot et nous nous engageons sur la boucle de 27 km faisant le tour du Fisher pan, une extension du pan principal d’Etosha. Lorsqu’il est en eau, ce site est un petit paradis pour les ornithologues avec des Flamants roses, des Hérons, des Cigognes … mais en ce moment c’est plutôt la saison sèche et le pan n’est que poussière. Sur ses rivages, des verts pâturages de la saison des pluies, il ne reste qu’une rase pelouse jaunie qui offre l’avantage d’avoir une vue dégagée et d’offrir un territoire de prédilection pour le Guépard. On y croit, faute de léopard, ce sera la journée du guépard ! Des Outardes Kori et … pas grand-chose d’autre jusqu’à ce qu’on arrive à Twee palm. De hauts palmiers marquent l’emplacement du point d’eau. Ils semblent bien isolés dans ce paysage. Là se trouvent quelques Zèbres et des gnous, et c’est tout.
Une poignée de kilomètres plus loin, nous croisons deux phacochères qui en terminent avec la traversée du pan tandis que d’autres semblent apprécier la maigre végétation se développant le long de la piste.
Le milieu évolue, davantage de buissons dans la partie finale de la boucle mais là encore peu d’animaux. Si, un Elanion, espèce que nous n’avons plus vue depuis que nous avons quitté Windhoek. A l’intersection près du camp, nous obliquons sur la piste filant vers le nord et immédiatement après sur celle à gauche. Elle forme une petite boucle qui longe le pan d’Etosha, et nous y découvrons de jolis paysages ainsi qu’un jeune Bateleur des savanes. Peu farouche, il effectue plusieurs passages au-dessus de la voiture pour notre plus grand plaisir. Celui là, il est dans la boite, car on ne peut pas dire que depuis ce matin, il y ait eu beaucoup d’opportunités photographiques !
Quant aux deux Vautours oricous qui cerclent très haut dans le ciel, nous ne pouvons que les observer aux jumelles. Nous finissons la matinée au point d’eau forestier de Groot Okevi. Enfin de la vie, avec de nombreux oiseaux, notamment différentes espèces de Waxbills dont le cordonbleu grenadin violet, le cordonbleu de l’Angola que nous avions vu l’an dernier en Afrique du sud, et des Tourtelettes émeraudines. En gagnant le point d’eau, un discret couple de Ganga de Burchell quitte la piste et regagne le couvert forestier à notre approche. Les deux oiseaux se laissent observer, ne s’enfuient pas ni ne décollent. Nous comprenons rapidement pourquoi en voyant entre les pattes de madame, une petite boule de plumes.
Une Mangouste rouge s’approche du point d’eau mais pas le temps de boire, un bruyant gros 4×4 vient se garer derrière nous et la fait fuir.
En repartant c’est une famille de Ganga bibande que nous repérons.
Le mâle lève la tête, un Gymnogène subadulte nous survole, effectue une série d’orbes, prend de l’altitude et s’efface derrière une série d’arbres.
La matinée se termine bien.
Vers 11h30, nous arrivons à Namutoni pour prendre notre repas. Passage au kiosque près de la piscine pour acheter deux sandwichs avec une portion de frites. Pas suffisant pour nos estomacs, on reprend du rab. Des petits transats sont installés près de la piscine et c’est avec plaisir que nous tentons une petite sieste. Des oiseaux bougent dans les petits arbres au feuillage fournit qui sont en face de nous, pas possible de résister à l’envie de savoir de quelles espèces il s’agit. Des Zostérops, un Cublat boule-de-neige, des Buffalos weaver, un Camaroptère … tandis que dans le ciel, 5 Martinets des palmes se pourchassent au dessus de la cime des palmiers. Ils portent vraiment bien leur nom cela.
Il est temps de repartir, nous reprenons la piste filant vers Andoni, à l’extrémité nord du parc. La piste est en pleine réfection, les niveleuses en action, des camions font des allers-retours, bref beaucoup d’activité. De plus le milieu est assez fermé et mis à part un raphicère et quelques Eléphants, nous ne verrons rien d’autre dans la partie forestière. Après 30 km, le milieu s’ouvre soudainement. Cela surprend, plus un seul arbre en face de nous, juste une vaste étendue de prairies aussi loin que la vue peut porter. D’ailleurs, à part de l’herbe, on ne voit rien d’autre. Où sont les herbivores ? On pousse notre exploration jusqu’au point d’eau d’Andoni. Nous avons bien fait car c’est là que se rassemblent tous les herbivores des envions, Zèbres et Oryx principalement. La lumière est dure, aucune activité avec cette chaleur, nous amorçons le retour vers le camp avec pour seule obs sympa un Rhinocéros noir. On termine la journée sur la Dik dik drive. Toujours pas de léopard. Pourtant les proies ne manquent pas. Nous croisons un petit groupe d’impalas. En Namibie, les impalas appartiennent à la sous-espèce Aepyceros melampus petersi : l’Impala à face noire. Inscrit sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction, cette population est estimée à 2200 individus.
Nous réalisons à nouveau de belles observations du Dik dik de Damara sous la lumière du soleil couchant.
Une hyène traverse la piste devant nous, ce sera notre observation du soir.
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