loup-gris

  • Disparition et retour du loup en France

Après des siècles de traque, le Loup gris (Canis lupus) avait fini, en 1939, par disparaître du territoire français. Il a fallu attendre les années 1990 pour le voir de retour. Contrairement aux fausses rumeurs propagées par des personnes mal intentionnées, c’est bien naturellement que le loup a recolonisé l’arc alpin. Les analyses génétiques ont confirmé qu’il s’agissait de loups italiens, originaires des Abruzzes, région où l’espèce n’a jamais disparu et où elle était protégée depuis 1973.

  • Le Loup gris, une espèce protégée

Aujourd’hui, la population française est estimée entre 200 et 300 individus, majoritairement concentrée dans le Sud-Est de la France. Le Loup gris est une espèce protégée à l’échelle européenne par la Convention de Berne (1979), retranscrite en Droit français en 1989. En France, l’arrêté ministériel du 2 juillet 1993 révisé le 23 avril 2007 confirme le statut d’espèce strictement protégé du Loup gris.

  • Le Plan Loup

Malheureusement, ce retour du loup n’est pas sans causer de problèmes. Les constats d’attaques sur les troupeaux de brebis, souvent mal ou pas protégés, se multiplient. Pour soulager la colère des éleveurs face à cette contrainte supplémentaire, l’Etat a mis en place un plan Loup, définissant les conditions d’autorisations de tirs ainsi qu’un plafond maximum de loups à prélever. En théorie, les autorisations de tirs de loup ne devraient être délivrées que dans la mesure où toutes les mesures de protection du troupeau sont mises en place ou que soit prouvée l’impossibilité de les mettre en place sur ce territoire. Mais dans les faits, de nombreuses autorisations sont délivrées sans que les conditions préalables ne soient remplies.

  • CAP Loup

Pour défendre le statut d’espèce protégée du loup et l’importance de préserver notre patrimoine naturel et la vie sauvage, un collectif d’associations s’est créé en 2014. Ce collectif tente de rétablir les vérités sur le dossier loup et milite pour la coexistence du pastoralisme et du loup en France.

Pour en savoir plus sur le loup et ce collectif, vous pouvez consulter leur site Internet : CAP LOUP.

Il est également possible de consulter en ligne le livret sur les contre-vérités : Loup, pour en finir sur les contre-vérités.

Une pétition, rédigée par le collectif circule en ligne pour inviter le gouvernement à tout mettre en oeuvre pour favoriser la cohabitation entre le loup et le pastoralisme plutôt que de prendre des arrêtés de tirs non seulement inutiles mais encore contraires à l’éthique et à la loi : Pétition en ligne – Pour que vive le loup et vive le pastoralisme.

  • Consultation publique

Deux projets d’arrêtés sont soumis à consultation publique jusqu’au 15 juin. Le premier arrêté fixe le maximum de loups pouvant être prélevé durant la période 2014-2015. Le plafond est élevé à 36 loups, chiffre jugé trop important par les associations de protections de la nature. De plus, l’arrêté ne prévoie pas de plafond par département. La totalité de la population d’un département pourrait ainsi disparaître ce qui est par ailleurs, contraire à la loi.

Le deuxième arrêté fixe la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action. 6 nouveaux départements sont ajoutés à la liste. Or, dans ces-derniers, les mesures de protection des troupeaux ne sont pas systématiquement mises en place. Il semblerait pourtant primordial de mettre en œuvre les moyens de défendre les troupeaux avant d’envisager des autorisations de tirs.

Il est important que les défenseurs de la nature et de la vie sauvage fassent entendre leur voix. Vous pouvez ainsi donner votre avis sur le site du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie : Consultation publique.

Cap Loup propose quelques arguments pour vous aider à répondre à cette consultation publique dont vous pouvez vous inspirer : Arguments.

Laissez un commentaire