Journée dans la Réserve nationale de la Plaine des Maures.

Il est tôt ce matin sur la piste menant au lac des Escarcets mais déjà les oiseaux sont bien actifs et se font entendre. Les mâles Pinsons des arbres sont les plus bruyants avec leurs jolis chants tandis que plus loin c’est un Coucou gris qui marque son territoire. le ciel clair au lever du jour, se laisse petit à petit envahir par des nuages bas venant du nord mais heureusement le soleil perce régulièrement en donnant une belle couleur sur les pelouses et les chênes lièges bordant la piste.

Ce sont ensuite les alouettes lulus qui prennent le relai et un mâle de Pipit rousseline qui survole son territoire en poussant régulièrement des Tsip Tsip. Au milieu de ces chants connus, un gazouilli étrange auquel se mélange des imitations de Fauvette pitchou, de Rousserolle effarvatte et de Mésange charbonnière, attire notre attention. Perché au sommet d’un chêne, un mâle de Pie-grièche à tête rousse parade devant une femelle  posée sur une branche quelques centimètres en contrebas. Le mâle dont le corps est presque horizontal comme figé, effectue des mouvements de tête du haut vers le bas sans que le reste du corps ne bougent, tout en poursuivant son chant. De temps en temps aux mouvements de tête il associe une flexion des pattes. La femelle semble indifférente et observe les environs mais elle se laisse petit à petit séduire par la parade du mâle. Les becs se frôlent, les plumes de la tête du mâle se hérissent, les plumes se touchent puis… tout le monde s’envole, c’est le mâle voisin qui vient mettre son grain de sel. Visiblement il n’y qu’une seule femelle pour ces deux mâles et le nouveau venu veut tenter sa chance. Les deux prétendants se pourchassent et slaloment à travers les arbres isolés de la prairie tandis que la femelle en profite pour s’éclipser en disparaissant dans le feuillage d’un buisson.

Couple de Pie-grièche à tête rousse
Couple de Pie-grièche à tête rousse

La température grimpe et les ardeurs des mâles de Pie-grièche se tarissent. En revanche c’est la bonne heure pour les Milans noirs qui eux, prennent leur envol et se mettent en quête de nourriture. Étonnante agilité pour ces rapaces d’1.5m d’envergure qui attrapent les insectes en vol  grâce à de nombreuses pirouettes.

Milan noir
Milan noir
Milan noir
Milan noir

Près d’un point d’eau, partiellement envahi par des nénuphars, c’est une tortue d’Hermann qui se met en quête d’herbes fraiches dans les verts pâturages printaniers tandis qu’un Héron pourpré prend son envol.

plaine-des-maures

Héron pourpré
Héron pourpré
Tortue d'Hermann
Tortue d’Hermann

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