Jeudi 10 janvier
7h le réveil sonne. Il nous faut encore une bonne heure de route pour atteindre Akaroa où nous avons réservé une sortie pour nager avec les dauphins d’Hector avec la structure ecoseaker. Le dauphin d’Hector est en effet une espèce endémique de Nouvelle-Zélande et l’un des plus petits dauphins au monde. Pour en savoir plus, RDV sur l’article que je lui ai consacré.
Il a encore plu dans la nuit mais c’est sous un grand soleil que nous attaquons la route. Les premiers kilomètres traversent des zones agricoles classiques, mais le cadre devient splendide en surplomb de la baie d’Akaroa.
Akaroa, un village français
La route serpente jusqu’au petit village “français”. En effet, en 1836, de violentes batailles ont lieu sur cette péninsule de Balnks entre européens et maoris. Jean Langlois, aventurier français saisit alors l’occasion et acquiert 12000ha de terrain pour la modique somme de 1000 Fr. Mais Louis Philippe tarde à envoyer des colons qui arrivent après la signature du traité de Waitangi. Akaroa passe donc sous domination britannique et les colons français qui arrivent un peu après la guerre sont naturalisés en 1850. Il n’empêche que les habitants d’Akaroa ont toujours garder la mémoire de ce noyau de population française qu’ils revendiquent fièrement. Akaroa, le seul village français de Nouvelle-Zélande.
Localisation
Nous trouvons une place juste devant le warf, nous sommes prêtes. Le guide ne tarde pas à arriver. Le bateau est complet ce matin : nous sommes 12 et nous avons visiblement de la chance car la sortie de la veille a été annulée pour conditions météos. Aujourd’hui le temps est vraiment splendide. Nous enfilons à nouveau nos combis, l’eau n’est qu’à 16°C. Le discours d’accueil est complet et précis. Le guide nous rappelle en effet qu’il ne faut pas toucher les animaux. L’approche se veut vraiment respectueuse. Nous voilà embarquées et filons sur le fjord.
Dauphins d’Hector en vue !
Nous ne tardons pas à croiser les premiers dauphins et tentons une première mise à l’eau mais ils ne semblent vraiment pas intéressés. Mais cela ne sert à rien d’attendre plus longtemps dans l’eau, nous en retrouverons d’autres. C’est vrai, nous croiserons bien vite d’autres groupes. Si les pods habituellement n’excèdent pas 4-5 individus, il arrive que des pods puissent se regrouper. C’est le cas ce matin ! Après le mauvais temps de la veille, il semble en effet que la nourriture soit abondante et que tout le monde se mette en chasse ! les dauphins sont très nombreux, au moins une trentaine, et nous avons même droit à quelques sauts, ce qui visiblement arrive rarement.
Les oiseaux ne sont pas en reste, cormorans mouchetés, puffins volages et même quelques manchots pygmées sont de la partie. Nous prenons ainsi le temps de faire quelques photos de ces derniers que je n’avais observés que de façon lointaine durant la traversée pour Tiritiri au début du voyage.
Nager avec les dauphins d’Hector
Quelques dauphins se montrent à nouveau curieux et viennent tourner autour du bateau. Nous tentons une nouvelle mise à l’eau et cette fois sera la bonne. Force de patience, plusieurs individus viendront tourner autour de nous. Pas facile en revanche de faire des images sous l’eau tant elle est trouble ! Nous restons un bon moment à l’eau, sans nager, attendant juste que ce soit les dauphins qui viennent à nous.
Nous remontons tous heureux à bord où nous prenons à nouveau le temps de faire des images.
Une approche respectueuse
L’équipe s’est ainsi montrée vraiment à l’écoute et a bien pris le temps de donner de nombreuses informations sur l’espèce et les enjeux de conservation. La démarche m’a vraiment semblé en effet respectueuse des animaux, chaque mise à l’eau ne s’effectuant qu’après une longue période d’observation visant à déterminer l’âge et le comportement des animaux. Toute mise à l’eau avec des femelles et leur jeune est en effet interdite.
Nous rentrons au village à presque 14h et mangeons au petit resto « Ma maison ». Cette expérience avec ecoseaker était vraiment top, petit groupe et démarche respectueuse, je vous le recommande ! Il est temps pour nous de quitter la côte, direction le mont SomMers. Nous nous installons au camping « Holiday park » où nous pouvons prendre une vraie douche !