L’île de Porquerolles fait désormais partie du Parc National de Port-Cros. Sa superficie est de 12.54 km2, une longueur de 7,5 km pour 3 km de large. Elle est ainsi la plus grande des îles d’Hyères. La côte nord est une succession de plages au sable blanc attirant de nombreux touristes la belle saison venue. Les plus réputées sont la plage d’Argent, la plage de la Courtade et la plage de Notre-Dame.
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Les Falaises de la côte sud
En revanche, la côte sud est beaucoup plus austère. D’abruptes falaises plongeat dans la mer. Elle est aussi plus sauvage. Un sentier permet de longer toute cette partie de l’île entre la pointe d’Esterly à l’Ouest et le Mont des Salins à l’Est. Ces falaises abritent la nidification des Puffins cendrés et yelkouans. Il est possible de les observer depuis la côte lorsque le vent est favorable.
Plus facile à voir, le Faucon pèlerin est également nicheur dans ces escarpements rocheux. Il n’est pas rare de l’observer survolant la ligne de crête. Il attend au printemps de “serres fermes” l’arrivée des passereaux migrateurs.
Au printemps, vous pourrez observer les Martinets pâles et à ventre blanc. Quant au discret Tichodrome échelette, il faudra patienter et attendre l’hiver pour espérer l’apercevoir. Le Monticole bleu est en revanche sédentaire.
D’autres oiseaux profitent de ces milieux inaccessibles et donc tranquilles pour y nicher. C’est le cas du Choucas de tours et du Grand corbeau. Le Goéland leucophée, pourtant su commun, voit depuis une dizaine d’années, ses effectifs régresser.
Les plaines
Du maquis et des forêts de chênes recouvrent les sommets entourés par de larges plaines agricoles. Les zones de friches alternent avec vignobles et vergers.
Le Faisan de Colchide y est omniprésent et soumis à un plan de régulation. Il est également possible d’y observer le Faisan vénéré, plus discret, ainsi que la Perdrix rouge et le Lapin de garenne.
Enfin, les soirs d’été, vous serez bercés par le chant du Petit-duc scops, bien présent sur l’île et même dans le village ! Il n’est pas le seul rapace nocturne de l’île. Un mâle de Grand-duc est régulièrement noté chanteur dans les quelques escarpements rocheux en surplomb des plaines. Il trouve sur l’île une de ses proies favorites : le Hérisson d’Europe. Mais on a également découvert des plumées de Goéland leucophée non loin du poste de chant.
La migration
Ces plaines se révèlent particulièrement intéressantes en période de migration de printemps. Mi-avril, lorsque les conditions météo sont favorables, vent sud/sud-est, et que le ciel se couvre dans la nuit pour bloquer la migration, on assiste à de véritables “tombées” de passereaux. Ils sont alors très nombreux dans les vergers et les buissons en bordure ainsi qu’autour de la station de lagunage. On peut alors y observer les Pouillots fitis et siffleurs, les Rougequeues à front blanc, les Gobe-mouches gris, noir … et avec un peu de chance à collier … Traquet motteux, oreillard … bref cela dépend de l’arrivage ! Ce phénomène migratoire est suivi grâce à une campagne de baguage qui se tient chaque printemps sur l’île et assuré par l’association SCOPS.
La Pie-grièche à tête rousse de la sous-espèce badius originaire des îles méditerranéennes occidentales est régulièrement contactée en cette saison. Elle se reconnait par l’absence de nette marque blanche aux primaires, une bande noire généralement plus étroite et un bec légèrement plus long.
Le maquis et les pinèdes
Le reste de l’île est recouvert d’une végétation de type maquis, plus dense. Dans ces milieux vous pourrez observer les fauvettes méditerranéennes. La Fauvette mélanocéphale est bien représentée, tandis que la Fauvette pitchou qui hiverne sur l’île voit ses effectifs reproducteurs décliner. La presqu’île du Langoustier ainsi que l’Oustau de Dieu sont des zones intéressantes de ce point de vue.
Dans les zones plus boisées, le Pinson des arbres est omniprésent. La Mésange bleue, présente sur Port-Cros, est absente de Porquerolles. La Mésange charbonnière est quant à elle bien présente. Le Roitelet à triple bandeau et la mésange à longue-queue sont également nicheurs.
