Mardi 5 septembre. Conditions parfaites pour l’observation des baleines et des dauphins au large de Sanary avec l’équipe de Découverte du Vivant. Nous ne tardons pas à trouver de la vie. De-ci de-là démarrent des chasses de thon.

Thon en pleine partie de chasse
Thon en pleine partie de chasse

Ils sautent et fouettent l’eau avec la queue pour rabattre les petits poissons vers la surface. Ces derniers n’ont guère de répit : les attaques viennent également du ciel. En effet, de nombreux oiseaux marins sont attirés par le festin et comptent bien en profiter : puffin yelkouan, puffin de Scopoli, goéland et même un grand labbe et un macareux !

Puffin de Scopoli au large de Sanary
Puffin de Scopoli au large de Sanary
Macareux moine au large de Sanary
Macareux moine au large de Sanary
Grand Labbe au large de Sanary
Grand Labbe au large de Sanary

Lorsque la chasse se calme, les oiseaux se posent formant de grands radeaux. Il n’y a plus qu’à patienter et à attendre que les thons reprennent leur activité pour décoller.

Radeau de puffins devant le Cap Sicié
Radeau de puffins devant le Cap Sicié
Radeau de puffins devant le Cap Sicié
Radeau de puffins devant le Cap Sicié

De temps à autre, un dauphin solitaire ou un petit groupe vient se joindre à la fête mais ils restent discrets et le bateau les intéresse peu … Ils ont bien mieux à faire !

Dauphin bleu et blanc
Dauphin bleu et blanc

Nous finissons par repérer un souffle, puis un dos : un rorqual commun. Ce n’est pas fréquent de le croiser à si faible distance de la côte. Il semble lui aussi en pleine partie de chasse. Ses sondes sont longues et l’animal ne fait que 2 brèves apparitions avant de plonger à nouveau. Nous tenterons de l’observer dans de bonnes conditions mais son déplacement demeurant assez imprévisible, nous décidons de le laisser espérant en croiser un plus coopératif plus tard dans la journée. Nous prenons la direction du large, les pêches se tarissent. La traversée du désert commence. Sur une eau calme tel un lac nous ne repérons ni souffle ni aileron. Enfin, nous finissons par retrouver une zone de vie et un nouveau groupe de dauphin bleu et blanc. Mais il faudra encore attendre pour faire LA rencontre. Au loin, des ailerons sont repérés. Ils semblent plus grands que ceux des stenella. S’agit-il de grands dauphins ? Nous nous rapprochons. Des formes blanches commencent à apparaître tandis que le doute diminue … ce sont des dauphins de Risso ! Cela faisait des années que je n’avais pas observé cette espèce qui se fait rare sur nos côtes. Première observation de la saison également pour l’équipe de Découverte du vivant. Enfin, du Risso !

Silhouette d'un dauphin de Risso reconnaissable à son grand aileron falciforme
Silhouette d’un dauphin de Risso reconnaissable à son grand aileron falciforme

Nous nous rapprochons du petit groupe que nous estimons à 12 individus dont 4 femelles et leur jeune. Comme les globicéphales, les Risso sont des dauphins sans bec et teutophages, c’est-à-dire qu’ils se nourrissent pratiquement exclusivement de calamars. On les rencontre généralement au niveau des canyons et le long du talus continental.

Dauphin de Risso, femelle et jeunes au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso, femelle et jeunes au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso, femelle et son jeune au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso, femelle et son jeune au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso, femelle et son jeune au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso, femelle et son jeune au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso, femelle et son jeune au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso, femelle et son jeune au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso, femelle et son jeune au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso, femelle et son jeune au large de Sanary (05/09/2017)

Ce qui caractérise également le dauphin de Risso, ce sont ses nombreuses cicatrices qui lui valent le surnom de “balafré”. On sait assez peu de choses sur la structure sociale de cette espèce, mais ces marques seraient le résultat d’interactions et des coups de dents de leurs congénères. La peau ne se régénérant pas et les marques se cumulant au fil des années, certains individus semblent totalement blanchis.

Dauphin de Risso au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphins de Risso au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphins de Risso au large de Sanary (05/09/2017)

Ces marques permettent d’ailleurs de reconnaître chaque individu. Il existe un programme de photo-identification visant à établir un catalogue présentant, comme des photos d’identité, les images des dorsales. Ce travail permettra peut-être un jour d’en savoir plus sur la structure sociale de ce dauphin.

Dauphins de Risso au large de Sanary (05/09/2017)
A chacun son aileron ! Dauphins de Risso au large de Sanary (05/09/2017)
Dorsale de dauphin de Risso
Dorsale de dauphin de Risso
Dauphin de Risso au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso au large de Sanary (05/09/2017)

Quelques individus se détachent du groupe pour s’approcher du bateau se laissant admirer par transparence. Une journée mémorable.

Dauphin de Risso au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso au large de Sanary (05/09/2017)
Dauphin de Risso au large de Sanary (05/09/2017)

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