Voici une randonnée incontournable sur le Cap Dramont entre l’eau turquoise et les roches rouges de l’Estérel. Cette boucle de 2h vous permettra de découvrir des paysages de dingue et d’observer des espèces remarquables. Que vous soyez ornitho, botaniste, géologue ou tout simplement amoureux de la nature, vous allez adorer cette balade !


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Informations pratiques
  • Durée : 2h
  • Dénivelé + : 151 m
  • Difficultés : Certains passages sont un peu escarpés alors prévoyez de bonnes chaussures. Il y a de nombreux sentiers parallèles, pas toujours simple de s’y retrouver !
  • Conseils : Embarquez des jumelles pour observer les oiseaux et cherchez les cétacés
Où se garer pour trouver le point de départ du Cap Dramont ?

Un grand parking se trouver au point de départ dans le quartier du Dramont au niveau de la plage du camp Long.

Coordonnées GPS : 43.419851, 6.857629

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Vue sur la baie d’Agay
Un balcon au milieu des falaises

Depuis le parking, suivez la côte découpée en direction de la pointe du Cap long. Vous grimpez dans les falaises rouges typiques de l’Estérel. Il s’agit de rhyolites. Ces roches sont d’origine permienne sédimentaire et volcanique. Le volcanisme de l’Estérel est daté autour de 275ma. On retrouve d’ailleurs les mêmes roches en Corse et en Sardaigne. En effet, à l’époque de leur formation, la Méditerranée n’existait pas.

Nous passons sur une corniche, passage le plus délicat de cette rando globalement facile. Tendez l’oreille, vous entendrez peut-être le chant mélodieux du monticole bleu. Le plumage du mâle, comme son nom l’indique, est d’un joli bleu. Scrutez les crêtes aux jumelles, vous pourrez l’apercevoir perché en évidence.

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Sur la corniche du Cap Dramont
Un point de vue depuis le sémaphore

Une fois arrivés à la bifurcation, nous quittons le petit sentier et montons sur notre droite. Nous faisons un aller-retour pour gagner les points de vue du sémaphore et du belvédère de la batterie. Le coup d’œil vaut le détour. D’ici vous avez un magnifique panorama qui s’étend sur les massifs du pic de l’ours et du Mont Vinaigre à l’Est, la baie d’Agay et les massifs des Préalpes au Nord.

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Le sémaphore du Dramont est le principal de la région. Il a été construit en 1860 sur les ruines d’une ancienne tour de guet datant de 1562. Il est toujours en activité pour la surveillance maritime. Le site est fermé au public mais vous pouvez monter et le contourner par la droite pour accéder au point de vue.

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Une végétation spécifique

Une fois que vous avez profité du point de vue depuis les hauteurs, revenez sur vos pas et regagnez le sentier en contre-bas. Prenez le temps de regarder la végétation typique du maquis. Des barrières interdisent d’ailleurs l’accès pour préserver les plantes du piétinement. Certaines sont en effet rares et protégées comme la barbe de Jupiter apportée par le vent depuis l’ouest méditerranéen. Vous pourrez reconnaître ce petit arbrisseau à son feuillage argenté et à ses petites fleurs jaunes au printemps. Plus commun, le ciste de Montpellier est aussi bien présent. Il faut dire que les conditions ici sont difficiles ! Sur ces pentes soumises à un violent ensoleillement l’été, à l’air marin et à l’érosion, seules les plantes les plus adaptées survivent.

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Un panorama sur la pointe Dramont

Je prends le temps de faire une halte depuis le belvédère sur la pointe du Cap Dramont. Le soleil déclinant illumine les roches. Un cri perçant retentit. Je scrute dans sa direction. J’ai juste le temps de voir filer le dos bleu argenté d’un faucon pèlerin sur fond d’eau turquoise. Ici, on se sent loin de tout et on en oublie l’urbanisation agressive de la côte d’Azur. Je tiens Manua par la main et n’ai pas le temps de scruter en mer. Un coup de jumelles m’aurait peut-être permis d’observer des cétacés. Certains de mes amis ont eu la chance ici d’apercevoir dauphins et cachalot. Alors je vous conseille de prendre le temps pour chercher.

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L’île d’or

On reprend la route vers l’ouest. Vous avez maintenant une jolie vue sur le château de l’île d’or. Vous avez le sentiment de l’avoir déjà vu quelque part ? Une tour, sur une île sombre semblant imprenable ? Pas étonnant. C’est elle qui aurait inspiré Hergé dans son illustration de la célèbre bande-dessinée l’île noire.

Au début du XX° siècle, l’îlot est acheté par Auguste Lutaud, médecin anglophone propriétaire de plusieurs bâtisses autour du Dramont. En 1909 il fait bâtir la tour sarrasine par l’ancien propriétaire et architecte Léon Sergent. Dans une ambiance “belle époque”, l’île devient alors un royaume autoproclamé. Lieu de fêtes et de banquets, la première guerre mondiale mettra fin à cette période. La tour surveillera également le débarquement de Provence dont une partie se déroule sur la plage sui lui fait face.

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Le port du Poussaï

Le sentier permet de gagner le petit port pittoresque du Poussaï. Regardez sur votre gauche la pointe et les rochers verts qui contrastent avec les rhyolites rouges. Il s’agit de l’estérellite, du porphyre bleu de l’Estérel. Cette roche, très appréciée depuis l’Antiquité par les Romains, a ensuite été utilisée pour la construction des routes. Des carrières derrière le Dramont voient ainsi le jour au XIX° siècle. Ce sont les rejets de l’exploitation du Porphyre qui sont à l’origine de la plage du Débarquement. Durant la seconde guerre mondiale, les nazis intensifient l’exploitation en vue de la construction du mur de l’Atlantique. La plage devant la mine était la seule de la région à ne pas être minée pour permettre aux ouvriers d’y déposer les résidus. On comprend mieux pourquoi les alliés choisirent ce site pour débarquer.

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Au cœur de la forêt

La dernière partie de la balade se fait dans la forêt, su le versant bord du Cap. On marche à l’ombre des pins d’Alep et chêne-liège. De-ci de-là poussent des mimosas comme le chiendent. Certes cette plant originaire d’Australie séduit les visiteurs qui viennent s’extasier en février devant ces fleurs jaunes et odorantes. Mais il s’agit d’une plante invasive qui étouffe les plantes indigènes.

Les oiseaux forestiers sont nombreux à fréquenter la zone. Vous ne tarderez pas à entendre le cri du geai des chênes. Quelques mésanges huppées et à longue-queue accompagnent également vos pas. Soyez attentifs et scrutez les branchages, les écureuils roux sont nombreux ! Il ne reste plus qu’à rejoindre le parking.

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A quelle saison faire la rando au Cap Dramont

A chaque saison ses charmes ! En période estivale, vous pourrez vous baigner mais pensez à vérifier l’accessibilité du massif. Mais vous risquez de devoir faire face à un afflux de touristes ! Au mois de septembre et d’octobre, vous pourrez encore profiter d’une baignade en évitant la chaleur torride et la fréquentation estivales. Au printemps, les oiseaux sont plus actifs et vous pourrez les observer plus facilement. C’est aussi la bonne période pour observer la migration. Les belles journées d’hiver, vous pourrez profiter du soleil et admirer les mimosas en fleur.

A quelle heure de la journée faire la rando du Cap Dramont

Le matin de bonne heure vous aurez une jolie luminosité. Mais, pour profiter au mieux des couleurs rougeoyantes du Cap Dramont, je préfère de loin les lumières de fin de journée. Vous pouvez faire le trajet en sens inverse pour avoir la lumière dans le dos.

Quelques liens pour continuer la balade
Que faire après la rando au Cap Dramont ?

Après avoir fait cette randonnée incontournable sur le Cap Dramont, de nombreuses possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez faire un tour sur la plage du débarquement pour admirer les galets d’un vert émeraude.

Si c’est l’été, une petite baignade s’impose !

Si vous aimez les oiseaux, vous pouvez rejoindre les étangs de Villepey ou la base nature de Fréjus.

Sinon, poursuivez tranquillement la route côtière jusqu’à Cannes en profitant de ses multiples points de vue.

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