Voyage en Namibie. Un mois a travers cet immence pays aux paysages si varies. Nous commencons par le desert du Namib avant de longer la Skeleton coast. Traversee du Namakaland jusqu’a Etosha pour finir par la bande de Kaprivi.
Réveil avec le chant des oiseaux dont un Engoulevent sp que n’avons pas identifié. Le temps de prendre un café, de ranger la tente, un coup d’œil sur l’Okavango qui est encore bien calme ce matin puis nous reprenons la route. 700 km à avaler mais heureusement, la route B8 est goudronnée. A mi-journée, le compteur affiche 400 kilomètres. Vers 16 heures nous atteignons Windhoek et sommes salués par le passage d’un Aigle botté. Un site ornitho se détache dans les environs immédiats de la capitale. Il s’agit de Dan Viljoen. A 25 km de la ville, cette réserve offre la possibilité d’y dormir et beaucoup d’espèces intéressantes d’oiseaux s’y observent.
La fin de notre voyage en Namibie approche. Seulement 1200 km nous séparent de Windhoek ! Le programme pour les prochains jours est clair, il va falloir rouler. Mais en attendant, nous en profitons pour faire une petite grasse matinée car nous avons un déficit d’heures de sommeil à récupérer de ces derniers jours. On se lève donc en même temps que le soleil. Quelques grands arbres dans le camping de l’hôtel Protéa de Katima Mulilo où nous avons passé la nuit, attirent de nombreux oiseaux dont notamment des souimangas.
Nous quittons le Botswana et retrouvons les terres namibiennes. Nous traversons la réserve de Mahango, prenons notre repas de midi à l’orée d’un village puis passons à Divundu pour refaire nos courses à la superette locale. Initialement, notre voyage ne devait pas pousser plus loin vers l’Est. Le Botswana devait être le point ultime, ensuite nous devions revenir sur nos pas et visiter quelques sites au nord de Windhoek. Mais comme nous avons gagné du temps en restant moins longtemps que prévu au Botswana, nous avons une journée de marge par rapport à notre planning. Pourquoi ne pas tenter de découvrir les quelques sites plus à l’est où de nouvelles espèces au superbe plumage nous appellent … Rollier à raquettes, Rolle violet ? Nous ne sommes pas contre partir à leur rencontre.
Finalement nous avons passé la nuit dans la voiture. Non pas qu’elle soit plus confortable que la tente mais il y a un inconvénient à dormir sur les berges du fleuve Okavango. A la nuit tombée, les impressionnants grognements des hippopotames parfois à moins de 50 mètres ont laissé planer un sentiment d’insécurité … et ont eu raison de notre volonté de dormir dehors ! On le sait, l’hippopotame est, avec le buffle, l’animal le plus dangereux d’Afrique, à l’origine du plus nombre de décès chez les humains. De plus c’est principalement durant la nuit que les accidents se produisent lorsque les hippopotames sortent de leur fleuve pour gambader sur les berges à la recherche de pâturages.
Réveil à 6h30, heure du Botswana mais 5h30, heure namibienne, par un concerto d’oiseaux. Plusieurs espèces donnent de la voix, certains ont un chant mélodieux, d’autres moins ce qui donne parfois l’impression d’une cacophonie !
Le soleil n’est pas encore levé que déjà nous démontons notre tente. Mais nous ne sommes pas seuls. Des vervets nous observent depuis les arbres, puis prenant petit à petit confiance, ils descendent et viennent inspecter les lieux à la recherche de tout ce qui peut être comestible. Erreur de notre part, nous avons laissé hier soir deux pommes de terre enrobées de papier alu dans les cendres en pensant les récupérer ce matin. Elles devaient nous servir de repas de midi …. Bien qu’entièrement ensevelies sous les cendres, un vervet parvient à en trouver une, la retire et s’enfuit le butin dans les dents avant que l’on ait pu réagir …
Nous gagnons la réception, non pas pour nous plaindre des vervets, mais pour rejoindre notre guide de la veille. Nous avons réservé ce matin un autre tour en bateau mais cette fois-ci pour 3 heures. On prend place et de nouveau, nous voici sur les eaux de l’Okavango. La lumière ce matin est parfaite.
Passage sur les rapides de Popa falls puis nous quittons le site après deux nuits sur place. Ce n’est qu’un au revoir car nous avons prévu de dormir à nouveau ici sur le chemin du retour. Nous faisons un arrêt à Divundu, la « grande ville » voisine distante de seulement une dizaine de km pour se ravitailler à la superette locale. De grands étals mais pas grand-chose dessus. Nous achetons quelques bricoles, des pacs d’eau et faisons le plein d’essence. On est paré pour une autre grande étape de notre voyage, on change de pays, cap sur le Botswana.