A l’aube, nous longeons le canal de la Janda, parallèle à la N340, entre Tahivilla et Casas de los Hierros. Le soleil se lève sur les champs inondés attirant de nombreux oiseaux. L’espèce cible ce matin : la Talève sultane. Nous observons de nombreux ibis, échasses et autres limicoles, au total 42 espèces mais pas une seule poule bleue ! Les ambiances sont néanmoins très sympas avec des regroupements d’hirondelles rustiques et de rivage sur les roseaux le long du canal. Si certains oiseaux ont entamé leur migration de retour comme les Bécasseaux variables ou les Chevaliers aboyeurs, d’autres n’ont pas terminé leur nidification. De nombreuses jeunes échasses tentent de se dissimuler dans la végétation et certaines ont tout juste une semaine !
Nous partons de bonne heure pour partir explorer la rive est du Guadalquivir et le parc de Donana.
Le parc de Donana est l’un des parcs les plus réputés d’Espagne. Il doit cette renomée en partie à la présence du Lynx pardelle, espèce mythique de la péninsule ibérique. D’un point de vue ornitho, le parc vaut également le détour, aussi bien en période hivernale que de nidification. Le site abrite, à titre d’exemple, l’une des plus importantes colonies d’Ibis falcinelle. Les herpétos ne s’y ennuient pas non plus, le caméléon fréquentant les pinèdes du delta du Guadalquivir.
Nous commençons par les Salins de Bonanza toujours en activité. Nous revoilà en terrain connu : flamants, avocettes, échasses, railleurs … on se croirait dans les salins d’Hyères ! Quelques touches d’exotisme : la Sterne hansel et 1 Goéland d’Audouin. Autre différence : le Tadorne de Belon n’est pas nicheur sur le site et nous n’en n’avons pas vu un seul.
Nous arrivons en début d’après-midi à Tarifa. Le départ pour les orques est prévu pour 13h30. Il règne une certaine excitation. Les verrons-nous ???
Ce stresse ne retombera qu’une fois le premier aileron aperçu ! La sortie dure 3h et il faut 40 mn de navigation à bonne allure pour rejoindre la zone d’observation des orques : la «bajas », zone de hauts-fonds où marocains et espagnols se livrent à la pêche au thon. Une fois ferrés, ils deviennent une proie facile pour les orques au grand désespoir des pêcheurs !
Nous ferons également la sortie du lendemain.
Depuis le petit village de Castérino, sur la route du col de Tende, il est possible d’effectuer une boucle en deux jours permettant de découvrir les richesses de la Vallée des Merveilles : sa faune, sa flore et enfin ses gravures ruspestres. Chamois, marmottes et bouquetins sont en effet facilement observables dans cette région protégée du Parc National du Mercantour.…