Dimanche 22 mai. Nous profitons de cette belle journée ensoleillée pour faire un tour dans la réserve naturelle de la plaine des Maures. Le soleil n’est pas encore levé que les oiseaux chantent déjà.
Les engoulevents d’Europe laissent la place aux rossignols, aux alouettes lulus et aux loriots. Peu à peu, d’autres se joignent au concert, en particulier les fauvettes, pitchous, passerinettes et mélanocéphales. Un joli mâle de Pie-grièche écorcheur surveille son territoire posté depuis un buisson.
Une Buse variable fait sécher son plumage encore humide de la nuit avant de prendre son envol houspillé par deux corneilles.
Alors que nous suivons le sentier, un chant attire notre attention, il s’agit d’un Bruant ortolan. Observation intéressante sur ce site où l’espèce est en nette régression.
Le soleil est à présent haut dans le ciel et chauffe les dalles rocheuses. C’est l’heure pour les Lézards ocellés de s’insoler. La lumière est encore belle pour les photos et nous en profitons.
Nous faisons la rencontre d’un autre reptile, l’emblème de la réserve : la Tortue d’Hermann.
Les prairies fleuries attirent de nombreux insectes, en particulier les ascalaphes.
Ces insectes présentant des caractéristiques intermédiaires entre les libellules et les papillons, affectionnent les coteaux et les prairies exposés au soleil. Ce n’est que lorsque l’air est suffisamment chaud qu’ils prennent leur envol. Redoutables prédateurs, ils attrapent en vol mouches et autres petits insectes. On peut rencontrer plusieurs espèces d’ascalaphes dans le sud de la France. Ce matin, nous en observons deux : l’Ascalaphe soufré Libelloides coccajus possédant des nervures noires et une importante tache basilaire noire et l’Ascalaphe loriot Libelloides ictericus. Cette dernière, plus petite et plus rare, présente des taches sombres diffuses à l’extrémité des ailes postérieures, ce qui permet de la distinguer de l’Ascalaphe ambré (Libelloides longicornis) aux nervures également jaunes.