Matinées des Samedi 26, Dimanche 27 et Lundi 28 décembre
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Durant trois jours, nous sommes restés sur Kaolack, cette grande ville de 200 000 habitants située à environ 190 km de Dakar. Stratégiquement positionnée, elle dispose d’un port encore très actif. Construit à l’époque coloniale par les français, il permet aujourd’hui encore de tirer des revenus de l’exportation de l’arachide et du sel. Le sel est une production locale puisque les salins sont situés au sud de la ville, sur les tannes du fleuve Saloum. Malgré l’éloignement avec l’océan (112 km), la production saunière de Kaolack est possible car l’eau du fleuve subit l’influence des marées de l’océan. L’eau salée gagne sur l’eau douce et remonte bien en amont de Kaolack. Cette « transgression marine » est favorisée par la baisse régulière du débit du fleuve à laquelle s’ajoute les années de sécheresse.
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La production de sel à Kaolack est une activité ancestrale. Les longues caravanes d’harratins (esclaves affranchis) quittaient la ville et s’enfonçaient vers l’intérieur de l’Afrique, amenant le sel vers le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire… et ce, durant des siècles. Mais avec l’industrialisation de la production, ces caravanes ont été peu à peu remplacées par un transport fluvial. Aujourd’hui, l’ensablement du fleuve limite aux seuls navires à faible tirant la possibilité de naviguer. Les choses évoluant, ce sont désormais les camions qui ont pris le relais.