Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, la forêt de Bialowieza est la plus ancienne forêt primaire d’Europe. La visite de la partie intégrale de la réserve est donc un passage obligatoire pour un voyage naturaliste en Pologne. La veille nous avions réservé auprès de la maison du parc une visite guidée. C’est le seul moyen de visiter cette partie, mais nous ne regrettons pas, la balade était vraiment très intéressante et notre guide, qui maîtrisait parfaitement le français, était vraiment passionnée par « sa » forêt. Un moment d’échanges enrichissant !
Dimanche 16 juillet. Après avoir baladé le matin dans la forêt près de Bialowieza, nous gagnons le lac de Topilo. Ce réservoir artificiel créé en 1936 servait à l’origine à la conservation du bois. Il s’agit aujourd’hui d’un espace récréatif. Un petit sentier permet de faire le tour du lac, intéressant pour les oiseaux d’eau et les libellules dont de nombreuses espèces peuvent être observées comme la Chlorocordulie métallique, la leucorrhine à front blanc, la leucorrhine rubiconde, la leucorrhine à large queue ou encore la leucorrhine à gros thorax.
Après avoir passé quelques jours dans la vallée de la Biebrza, retour dans la forêt de Bialowieza. Voici les images et les comptes-rendus de balades faites sur différentes pistes le long de la Narewka road. Le n° des pistes correspond aux itinéraires présentés dans le Where to watch birds and large mammals of the Bialowieza forest.
Les conditions se dégradant dans le week-end, la sortie d’observation des baleines et des dauphins avec l’équipe de Découverte du vivant au départ de Sanary est avancée au samedi. Effectivement, le soleil est, pour l’instant au rendez-vous, et le vent très faible. C’est l’occasion pour moi de tester mon nouveau jouet pour les paysages : un 6D monté avec le tamron 24/70 mm F/2.8. C’est pas mal 😉
Dimanche 24 septembre. Un vent de sud s’est levé dans la nuit et la mer s’est formée. Rien à voir avec les conditions de la veille ! Nous prenons malgré tout la mer, avec l’équipe de Découverte du vivant, les conditions d’observation restant acceptables. Mais la météo n’avait pas prévu cette épaisse brume ! Les ambiances sont dignes de la Norvège et de l’Ecosse. Nous sommes régulièrement trempés par les vagues et les embruns tandis que les puffins s’éclatent autour du bateau, glissant sans le moindre effort ! Pas facile de repérer un souffle dans ces conditions ! et pourtant … un premier, vite dissipé par le vent, est repéré. Nous prenons sa direction, scrutant autour de nous. Malheureusement, il réapparaîtra derrière nous. Nous préférons continuer notre route plutôt que de faire demi-tour et naviguer face aux vagues. Alors que les fois précédentes les dauphins étaient fuyants, les conditions semblent les désinhiber. C’est jour de fête ! Un groupe arrive en sautant au bateau. Ils jouent un instant dans les vagues autour de nous pour disparaître à nouveau dans les flots sombres. Ouf, un deuxième souffle est repéré, et cette fois-ci l’animal est paisible, se reposant et restant un moment en surface sans se déplacer énormément entre les sondes. C’est vraiment une chance pour nous de pouvoir l’observer si bien dans ces conditions ! Car, le rorqual commun a beau être le deuxième plus grand animal au monde, il sait également se faire très discret ! Pas toujours facile à repérer !