Voyage en Afrique du Sud en aout 2014 en partant de Port Elizabeth et le parc national d’Addo jusqu’au Cap, en passant par le Karoo et Tsitsikama avant de rejoindre le Kwazulunatal et finir au Kruger.
Le camp se réveille tranquillement ce matin. On ne ressent pas ici la ferveur des autres camps pour partir à la recherche des grands fauves dès la première heure. A 6H02 nous passons la porte principale. Pour entamer cette matinée, nous décidons de nous rendre près de la retenue d’eau où se trouve un observatoire pour les oiseaux. La piste fait 15km et nous prenons notre temps. De nombreux petits arrêts nous permettent d’observer les oiseaux dont quelques nouveautés. Des veuves en plumage internuptial, des kéléas à bec rouge, et de nombreux autres oiseaux aux noms français étranges : le cordonbleu de l’Angola, le Cubla boule-de-neige ou encore le Beaumarquet melba …
Voilà comment se décompose notre 9ème journée dans le parc. Lever à Balule, petit déjeuner à Létaba, déjeuner à Mopani et nuit à Shingwedzi. On aura fait le tour des campements et pu les comparer. Balule est excellent par son côté rustique (de vieilles lampes à pétrole éclairent d’une faible lumière jaune la cuisine et les toilettes), sa petite taille qui lui donne un côté plus convivial et authentique et la présence de hyènes. Létaba, situé au bord de la rivière éponyme, nous est apparu le plus ombragé, le plus « chic » et possède une vue magnifique sur la rivière où de nombreuses espèces s’y promènent. Mopani par comparaison fait plus « brousse » avec son baobab près de l’entrée et une végétation plus sèche. Depuis la terrasse du restaurant, on dispose d’une belle vue sur le plan d’eau. Quant à Shingwedzi, de ce que nous avons pu en voir en arrivant le soir, il est situé au bord d’une rivière avec quelques grands arbres et semble moins fréquenté que les camps plus au sud.
5h30 réveil. La nuit a été mouvementée. Des hyènes ont crié mais on a l’habitude. Cependant vers 4 heures du matin, ce sont des cris plus virils, plus profonds qui ont retenti créant une effervescence dans le camp. Des rangers en 4×4 ont fait le tour des clôtures pour vérifier que celles-ci étaient en parfait état. Les puissants rugissements sont ceux de deux lions qui ont rodé en fin de nuit autour du campement et compte tenu de l’intensité de leur voix, ils ne devaient pas être très loin. Tout le monde dans le camp les a entendus.
Une nouvelle belle journée se lève sur le parc Kruger. Ce matin nous avons étudié la carte des observations de la veille et afin d’atteindre l’objectif du jour, à savoir le lion, nous avons décidé de consacrer nos efforts de recherche sur une route et une piste en particulier. Dans les savanes ouvertes, pas de lion ce matin, mais un groupe de girafes sous la douce lumière matinale nous donne l’occasion d’une première séance photo.
La veille, nos voisins de camping s’étaient inquiétés. Comme nous avions laissé la tente sur place à Skukuza alors que nous dormions à Lower Sabie, ne voyant personne rentrer le soir, ils pensaient que nous avions été dévorés par les lions … Ils avaient même prévenu la réception et la police ! Rassurés, nous sympathisons et apprenons qu’ils sont à leur 13ème léopard en 10 jours ! La route Skukuza-Lower Sabie étant la plus productive. Pas étonnant quand on voit le nombre d’impalas que l’on peut croiser ! Hier soir, nos voisins en ont observé sur une branche juste au bord de la route. Ils espèrent le revoir ce matin et nous invitent à les suivre. La porte principale du camp n’est pas encore ouverte et nous sommes déjà devant, au milieu d’une file de 4×4 tous plus luxueux les uns que les autres et attendant le feu vert du départ. Et là, vrombissement de moteur, coup d’accélérateurs et c’est la débandade ! Les hyènes regroupées près du premier carrefour à la sortie du camp déguerpissent au passage des premières voitures. Notre guide trace en direction de Lower Sabie à bord de son gros 4×4 en flirtant avec les vitesses autorisées … 40 minutes plus tard, son GPS embarqué lui indique l’arbre mais celui-ci est vide ! Le léopard a quitté son perchoir. Pas de bol ! Nos chemins se séparent ici, notre guide lui, continue sa traque de la panthère vers le sud tandis que nous nous remontons vers le nord à la recherche des lions de la veille.