Lundi 21 mars. Enfin nos premières photos de Marouette ponctuée de l’année ! Oui, c’est vrai que cela fait déjà un moment qu’elles sont arrivées, la première ayant été observée le 1er mars à Marseille (donnée Faune PACA). Mais c’est dur d’être partout à la fois ! Enfin, lundi je disposais d’un créneau. Conditions météo agréables en fin d’après-midi, direction l’étang de Berre ! Quelques Rémiz pendulines poussent leur discret cri. Des roselières s’élève le chant des Lucinioles à moustaches. Je ne tarde pas à repérer une marouette s’alimentant en bordure de la végétation. Elle finit par se montrer totalement à découvert mais la lumière est encore dure … patience.
Au petit matin, nous empruntons le sentier des salins de Badon qui permet de rejoindre les deux observatoires. Quelques Hérons cendrés s’envolent à notre passage. Il faut attendre les premiers rayons du soleil pour que les oiseaux s’activent. Les Fauvettes mélanocéphales et les Bouscarles de Cetti, ici aussi, sont omniprésentes. Quelques Troglodytes mignons poussent leur chant dissimulés au pied des tamaris. Un petit groupe de Rémiz penduline s’éveille. L’une d’elles se perche en évidence comme pour chauffer son plumage avant de se réfugier dans la roselière toute proche.
Malgré le mistral, nous avons maintenu notre traditionnel week-end camarguais prévu de longue date, et nous avons eu raison ! Certes, nous n’avons pas eu droit à des températures douces mais les quelques rafales ne nous ont pas empêchés de profiter à fond et de réaliser quelques observations très sympas. Voici donc le compte-rendu de ce séjour.
Malgré le fort mistral annoncé, nous décidons de faire un tour aux anciennes gravières du Puy-Sainte-Réparade, zone la plus abritée ce matin. Sur la première gravière, les Cygnes tuberculés ont déjà installé leur nid. Les Grèbes huppés n’en sont quant à eux qu’au stade des parades nuptiales. Les foulques et les nombreuses poules d’eau s’alimentent en bordure de la roselière que nous scrutons à la recherche des marouettes, mais en vain. Le printemps approche malgré la fraicheur matinale : au milieu des Hirondelles de rocher qui chassent au-dessus de l’eau nous repérons 3 rustiques, 5 de fenêtre et 2 de rivage.
Hirondelle de rocher, gravières du Puy-sainte-Réparade
Enfin nous sommes au mois de mars ! Les belles journées font leur apparition, les oiseaux des jardins se mettent à chanter et les premiers migrateurs commencent à pointer leurs plumes. On sent chez l’ornitho un regain de motivation pour partir à la recherche des « premières » de l’année. Malgré un vent annoncé à 50 km/h, nous décidons de partir prospecter l’étang de l’Estomac à Fos-sur-Mer. Nous avons réellement découvert ce site cet hiver et sentons qu’il y a un bon potentiel pour trouver quelques oiseaux sympas en période de migration. Ces anciens salins abandonnés depuis une 20 aine d’années sont situés sur le front de mer, parfait pour offrir gîte et couverts à des oiseaux venant de traverser la méditerranée.
Ce matin, les conditions météos ventées ont probablement rebuté bon nombre de joggeurs ou de promeneurs à mettre le nez dehors, aussi le site est-il bien calme. En arrivant sur la digue centrale qui sépare l’étang de l’Estomac en deux, notre premier réflexe est de chercher le Grèbe jougris qui stationne ici depuis le mois de janvier. Pas besoin de chercher longtemps, même si les Grèbes à cou noir et les Grèbes huppés sont encore bien présents sur l’étang, nous le repérons dans les vagues en pleine partie de pêche. Il passe peu de temps en surface et reste à distance de la digue. Bon, cela ne sert à rien de faire des photos dans ces conditions. Nous le suivons quelques minutes, le temps de constater que son plumage n’a que peu évolué, il garde encore en ce début mars une livrée hivernale.