Une soirée et une matinée consacrées au plateau de Valensole dans les Alpes de Haute Provence, une valeur sure en cette période de l’année. Le vent souffle assez fort malgré ce qu’avait annoncé la météo. Plusieurs objectifs en ligne de mire. Tour d’abord, la recherche du Bruant mélanocéphale, espèce qui a fréquenté le plateau et ses environs il y a quelques années, elle s’y est d’ailleurs aussi reproduite. Nous passons sur les différents secteurs sans contacter le moindre chanteur. Peut-être encore un petit peu tôt en saison car ce même jour, la première mention vient d’être faite sur les rivages camarguais. En revanche, les Bondrées commencent à se cantonner sur les versants du plateau recouverts de chênaies. Dans les zones de culture, l’ambiance est vraiment très calme. Les champs de blés ne sont pas très attractifs, seules quelques hirondelles rustiques luttent contre le vent pour remonter vers le nord. Au-dessus d’un champ de luzerne en fleurs, deux immatures de Busards des roseaux scannent la moindre surface à la recherche d’un imprudent micromammifère, accompagnés un bref instant par un Milan noir.
Résumé de deux week-end en Camargue principalement orientés vers la recherche des petits passereaux, période de migration oblige. C’est en effet autour des 15-20 avril que se font habituellement les bonnes journées de migration lorsque les conditions météos sont favorables. Bonne journée de migration signifiant de beaux effectifs de passereaux dans les buissons mais aussi une belle diversité d’espèces. Il n’est pas forcément utile d’être dès l’aurore à l’agachon dans les buissons. Si une partie des oiseaux atteignent nos rivages en fin de nuit, d’autres arrivent seulement quelques heures plus tard. Il faut donc laisser aux buissons le temps de se « charger » en migrateurs.
Nous profitons des premières lueurs du jour pour détailler les limicoles qui se rassemblent dans les lagunes et tables salantes côtières. C’est le moment de la frénésie alimentaire. Recherchant inlassablement dans la vase les moindres animalcules, ils sont sans cesse en mouvement. Sur le qui-vive, tous les groupes disséminés dans les vasières s’envolent à la moindre alerte. Bécasseaux minutes et variables sont les plus nombreux, tandis que les premiers Bécasseaux cocorlis de la saison font leur apparition. Les Goélands railleurs participent également au festin.
19 mars 2016 Avant de nous rendre à la sortie en mer à la Grande-Motte, nous avons fait un petit tour matinal en Camargue. Une Huppe fasciée, fraichement arrivée de migration, se nourrit au bord de la piste. Dans les tamaris, de nombreux Pouillots véloces moucheronnent, certains, peu farouches, se perchent en évidence.
Lundi 21 mars. Enfin nos premières photos de Marouette ponctuée de l’année ! Oui, c’est vrai que cela fait déjà un moment qu’elles sont arrivées, la première ayant été observée le 1er mars à Marseille (donnée Faune PACA). Mais c’est dur d’être partout à la fois ! Enfin, lundi je disposais d’un créneau. Conditions météo agréables en fin d’après-midi, direction l’étang de Berre ! Quelques Rémiz pendulines poussent leur discret cri. Des roselières s’élève le chant des Lucinioles à moustaches. Je ne tarde pas à repérer une marouette s’alimentant en bordure de la végétation. Elle finit par se montrer totalement à découvert mais la lumière est encore dure … patience.
Dimanche 13 mars
Au petit matin, nous empruntons le sentier des salins de Badon qui permet de rejoindre les deux observatoires. Quelques Hérons cendrés s’envolent à notre passage. Il faut attendre les premiers rayons du soleil pour que les oiseaux s’activent. Les Fauvettes mélanocéphales et les Bouscarles de Cetti, ici aussi, sont omniprésentes. Quelques Troglodytes mignons poussent leur chant dissimulés au pied des tamaris. Un petit groupe de Rémiz penduline s’éveille. L’une d’elles se perche en évidence comme pour chauffer son plumage avant de se réfugier dans la roselière toute proche.