Le lundi au soleil … Après une un week-end de pluie, de vent et de grisaille, voilà que le soleil daigne faire son apparition le lundi matin alors que la semaine de boulot recommence … Je profite de ma matinée de libre pour faire un tour au pays de la marouette, le Roubaud, avant de partir au boulot … Voilà plusieurs années que nous observons les marouettes le long de ce petit canal hyèrois. Aujourd’hui le spot est bien connu de tous les ornithos de la région : dès le mois de mars, les premières Marouettes ponctuées sont observées, suivies vers la fin du mois par les Marouettes poussins.
Les prévisions météo étaient pessimistes et la pluie devait tomber toute de la journée. Mais à la place de la pluie, seulement un ciel très nuageux tout au long de la matinée. Nous décidons de mettre le nez dehors. C’est le printemps, les migrateurs sont en train d’arriver et le nombre de we favorables est limité. Autant en profiter ! Par précaution, afin de ne pas faire de nombreux kilomètres pour se retrouver sous la pluie, nous nous contenterons d’un tour sur les Paluns de Marignane. Cette zone humide située au sud de l’étang de Berre est formée de plusieurs milieux. Des étangs, ceux du Bolmon et du Barlatier, des coussouls recouverts de prairies rases, des forêts marécageuses à tamaris, des pinèdes … Autant d’habitats variés favorables aux migrateurs.
Vendredi 20 mars 2015
Après la Pie-grièche brune à Deltebre fin février, voici la Pie-grièche isabelle. Moins de kms à parcourir, c’est à Hyères que nous cocherons cette deuxième pie-grièche de 2015 … Repérée la veille, nous avons la chance de la retrouver au petit matin sur la Levée Saint-Nicolas dans les Vieux Salins d’Hyères.
Samedi 14 mars
En ce samedi de fin d’hiver, nous avons misé sur les gravières du Puy Ste Réparade pour aller à la rencontre des premiers migrateurs. Le couloir de la Durance est en effet un axe emprunté par de nombreux oiseaux et les 7 gravières attenantes au lit, une zone d’escale recherchée. Sur la première gravière, des Foulques, des Canards colverts, deux Grèbes castagneux et deux couples dont un au nid de Grèbes huppés. Les Bihoreaux ne sont pas encore arrivés. L’arbre qui leur sert de perchoir est encore vide. Une recherche approfondie sur les marouettes en bordure de roselière ne donne rien, mise à part … un râle d’eau ! Un coup d’oeil dans le lit de la Durance est l’occasion d’observer un petit groupe de Mouettes rieuses en partance pour les territoires de l’est de l’Europe où elles iront se reproduire. Plus discrètes, deux Bécassines des marais s’affairent dans la petite vasière où seul le mouvement de leur tête permet de les déceler.
Dimanche 08 mars
C’est décidé, ce matin, ce sera plage. Non pas farniente mais seawatch. Bon, c’est vrai, le littoral méditerranéen n‘est pas réputé pour l’observation de la migration active d’oiseaux marins mais il y a bien quelques hivernants en cette fin d’hiver qui trainent de-ci de-là. Avec un peu de chance, il y aura peut être un début de plumage nuptial. Après 30 minutes de marche, nous trouvons notre petite dune où nous nous installons. La plage est quasiment déserte, seuls quelques telliniers en combinaison draguent les fonds sableux à la recherche du fameux mollusque. La mer est parfaitement calme et la vue porte loin. A peine installés, les premiers Grèbes huppés remontent de leur apnée à quelques dizaines de mètres devant nous. Ils ne sont là qu’une petite poignée mais un tour rapide sur l’horizon permet d’en distinguer plusieurs dizaines plus au large. Au milieu, des premiers Grèbes, c’est un Plongeon catmarin puis un deuxième qui fait son apparition. Ils enchainent les apnées mais malheureusement s’éloignent assez rapidement du bord de côte. Côté est, c’est un canard au profil particulier qui se laisse observer à contre-jour. Pas de doute c’est un Eider à duvet, un mâle immature à la recherche des mollusques enfouis dans le fond sableux.