Les prévisions météo étaient pessimistes et la pluie devait tomber toute de la journée. Mais à la place de la pluie, seulement un ciel très nuageux tout au long de la matinée. Nous décidons de mettre le nez dehors. C’est le printemps, les migrateurs sont en train d’arriver et le nombre de we favorables est limité. Autant en profiter ! Par précaution, afin de ne pas faire de nombreux kilomètres pour se retrouver sous la pluie, nous nous contenterons d’un tour sur les Paluns de Marignane. Cette zone humide située au sud de l’étang de Berre est formée de plusieurs milieux. Des étangs, ceux du Bolmon et du Barlatier, des coussouls recouverts de prairies rases, des forêts marécageuses à tamaris, des pinèdes … Autant d’habitats variés favorables aux migrateurs.
Deux échasses nous accueillent à notre arrivée sur le parking. Comme chaque année, elles s’installent aux alentours de la station d’épuration qui offre gîte et couvert. Le long du sentier, une Bouscarle de Cetti lance sa strophe tandis qu’un Cisticole semble hésiter à se mettre à chanter. Le voisin a du coffre !
Près du premier observatoire, un vacarme de Grèbes castagneux sort de la roselière. Ils doivent être plusieurs dans les roseaux à se chamailler. On entend les gerbes d’eau de la course-poursuite mais ils restent invisibles. Derrière, deux Busards des roseaux quadrillent les marais à la recherche d’une proie. Toute tentative de vol stationnaire du busard avant de fondre sur sa proie se traduit par des cris d’alarme des foulques. Il repart bredouille. Des canards font leur apparition. Deux colverts, deux Fuligules milouins ainsi qu’un couple de Nette rousse. Le site des Paluns est l’un des rares en Provence où cette dernière espèce se reproduit.
On les entend souvent avant de les voir, ce sont les Mouettes mélanocéphales aux cris plaintifs si caractéristiques. Elles sont au nombre de 7 et tournoient haut dans le ciel. Une autre série de cris attire notre attention. Après un petit temps d’hésitation, ce sont bien des cris de Bergeronnettes printanières. Elles sont deux, en vol, puis viennent se poser dans la sansouire voisine. Un coup d’œil aux jumelles permet d’identifier deux beaux mâles de la sous espèce cinereocapilla. Au total, nous en verrons quatre lors de la balade.
L’arrêt suivant se fait au deuxième observatoire. Ici les canards sont plus nombreux. Souchets, Chipeaux, Colverts, Fuligules morillons et milouins, Nettes rousses et Sarcelles d’été se partagent le plan d’eau. Survolant l’étang, où elles semblent s’être données rendez-vous, une centaine d’Hirondelles rustiques accompagnées de fenêtre ainsi que d’une rivage virevoltent à la poursuite de proies. Au milieu, quelques Martinets à ventre blanc et un Faucon crécerelle se partagent probablement les mêmes insectes.
Invisible, mais elle reste fidèle à son habitude, la Lusciniole à moustaches nous nargue avec son chant à seulement quelques mètres de nous. La tentative pour l’apercevoir se solde par un échec mais nous permet de découvrir notre première Marouette de l’année. C’est une femelle de poussin. Farouche et discrète, elle s’éclipse rapidement dans les roseaux nous laissant peu de chance de réaliser une belle photo.
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