Nouvelle virée en Camargue

Dimanche 24 janvier

Alors que le soleil est au beau fixe dans toute la région, nous choisissons de passer le week-end en Camargue, le seul endroit sous les nuages ! Mais c’est sans regrets ! De bien belles obs au programme. Nous arrivons samedi soir et empruntons la piste qui descend à beauduc. Nous croisons deux renards et quelques crapauds calamites profitant de la douceur et de l’humidité de cette nuit hivernale. Alors qu’une lune rousse se lève, nous installons nos duvets, cela faisait longtemps que nous n’avions pas dormi dans la voiture !

Au petit matin, direction la plage de Beauduc où nous dégustons notre petit déj, un œil fixé dans la longue-vue. Un petit air souffle, le soleil pointe son nez mais de gros nuages noirs le voilent rapidement. Qu’y a-t-il en mer ce matin ?

Quelques Puffins yelkouans filent sur l’horizon, survolant les gerbes formées par les poissons, un petit groupe de 4 Pingouins tordas, d’autres silhouettes se rapprochent … ce sont deux Canards siffleurs. L’ambiance est assez calme et nous prenons le parti de longer la plage à pieds, cela aura du moins le mérite de nous réchauffer ! Le vent tombe complètement et la mer est à présent tel un lac. C’est plus facile de chercher. Halte, nous scannons à nouveau la mer : 3 Grèbes esclavons, assez loin, plongent tour à tour tandis qu’un Fou de Bassan trace vers l’Ouest. 2 formes visibles à l’oeil nu se détachent nettement : il s’agit de deux Plongeons arctiques. Ils passent assez près du bord pour être photographiés. Nous les suivons un moment, profitant de leurs apnées pour avancer, mais ils nous ont déjà repérés et ils ne se rapprocheront pas davantage du bord.

Plus loin, ce sont deux Faucons pèlerins qui volent à notre rencontre et, pour une fois, passent à portée de l’objectif. Malheureusement, il fait à présent bien sombre …

Demi-tour et direction la voiture où les Pluviers argentés se sont rassemblés pour se reposer.

Nous remontons la piste de Beauduc. Alors que quelques rayons de soleil percent les nuages, 2 Bécasseaux sanderling posent.

Nous rejoignons la route goudronnée. Les Buses variables sont, comme chaque hiver, omniprésentes. Perchées sur les arbres ou les poteaux, elles scrutent les alentours à la recherche de proies …

Petit crochet par le Mas des Charlots. Des centaines de Grues cendrées s’alimentent dans les champs, laissant retentir leur chant trompétant. De temps à autre, tout le groupe décolle au passage d’un chien avant de se reposer au même endroit.

Nous n’avons pas à attendre longtemps pour apercevoir le Busard pâle qui poursuit son hivernage sur le site : il pourchasse, assez haut dans le ciel, un mâle de Busard Saint-Martin. Bon exercice pédagogique, la différence de taille est nette. Nous l’observerons à de nombreuses reprises durant notre pause pique-nique, mais toujours sans lumière et assez loin.

Mais aujourd’hui, nous avons droit à une autre surprise : nous repérons d’assez loin une silhouette très pâle arriver en notre direction. A la longue-vue le verdict tombe : il s’agit d’un Hibou des marais. Il file droit, assez haut dans le ciel, en direction du sud … et toujours pas de lumière !

Il est déjà près de 14h et nous reprenons la route. Quelques arrêts, tantôt pour observer  un busard, tantôt photographier un Martin-pêcheur, et nous finissons par arriver au Grenouillet.

Il y a du monde sur l’étang : de nombreuses Oies cendrées, des Canards souchets, pilets, siffleurs … 2 Talèves sultanes se faufilent discrètement en bordure des salicornes d’où émerge la tête d’une Grue cendrée. Un Faucon pèlerin vient se percher au sommet d’un pylône occupé traditionnellement par un Aigle de Bonelli qui semble absent aujourd’hui.

Direction le Mas d’Agon en longeant le Vaccarès aussi calme que vide, si ce n’est un Harle huppé à l’embouchure de Fumemorte !

Sur les étangs de Mas d’Agon, nous n’observons rien de bien notable si ce n’est un groupe d’une vingtaine d’Ibis falcinelle.

Nous finissons la journée dans le nord de la Camargue, à la recherche des petits passereaux. Des moutons et des chèvres du Rove paissent dans un pré. Cette race qui doit son nom au petit village de la chaîne de l’Estaque est utilisée par les bergers transhumants comme guides pour les troupeaux de moutons.

La journée s’achève alors que nous n’observons que quelques Pinsons des arbres et 1 Pinson du Nord.