Le mois de février est la période idéale pour partir à la recherche des goélands peu fréquents, on peut même dire exotiques du point de vue d’une sudiste, sur la côte atlantique. C’était donc l’objectif fixé pour ces vacances hivernales. 1ère étape du séjour : le bassin d’Arcachon, site pourtant réputé mais où je n’avais encore jamais été.
19 février. C’est en milieu d’après-midi que nous arrivons dans le département de la Gironde. Avant de gagner la côte, quelques petits détours s’imposent. Tout d’abord, direction Lugon-et-l’Île-du-Carnay où hiverne un Elanion blanc.
L’oiseau ne tarde pas à se montrer, perché sur les lignes électriques, mais assez farouche, il se tiendra toujours à distance, dans les brumes de chaleur. Voici une seule image prise en digiscopie, une bien belle observation pour cet oiseau qui certes en expansion dans l’ouest de la France, reste peu fréquent en PACA ! En effet, le nombre d’observations en dehors de l’aire de reproduction de l’espèce est en augmentation, tandis que le nombre de couples français continue de s’accroître quoique assez lentement et sur une zone géographique restreinte.
Étape suivante, les gravières de Blanquefort près de Bordeaux. Certes, ce n’est pas le caractère esthétique du site qui justifie ce crochet … mais la présence d’un Fuligule à bec cerclé, et je dois bien avouer que c’était en partie pour l’ajouter à ma liste France, le dernier fuligule qui me manquait … vu que je ne l’avais observé qu’aux Aiguamolls en Espagne. L’oiseau est toujours là, mais assez loin sur le plan d’eau, au milieu des Fuligules morillons ainsi que 3 Macreuses brunes.
Ce n’est qu’en fin de journée que nous arrivons à Arcachon. Les Bernaches cravants sont encore nombreuses sur les vasières du bassin qu’elles ne tarderont plus à quitter. Un petit tour sur la Jetée d’Eyrac nous permet d’observer l’un des goélands qui avait motivé ce petit périple sur la côte atlantique : le Goéland à bec cerclé. Mais il est trop tard pour songer à prendre des photos et nous nous contenterons de l’observer en patientant jusqu’au lendemain.
Au petit matin, le soleil n’est malheureusement pas au rendez-vous et c’est dans la brume que la recherche des goélands commence.
Et ils sont nombreux ces laridés sur cette plage ! Mouettes rieuses et mélanocéphales, Goélands cendrés, bruns, argentés, leucophées …
… et parmi eux, 3 adultes de Goélands à bec cerclé. Assez peu farouches, c’est parti pour une petite séance photo. Certes, il y a assez peu de soleil mais la lumière reste douce. Ce goéland nord-américain qui ressemble à notre Goéland cendré, est désormais observé régulièrement sur la côte atlantique française, en particulier ici, en Gironde.
Nous finissons par quitter la plage d’Arcachon pour gagner le port de Larros où est signalé depuis quelques jours déjà un autre goéland : le Goéland à ailes blanches. Il en existe deux sous-espèces, le Kumlien qui niche au nord-est du Canada et occasionnel en Europe occidentale, et la race nominale Glaucoides qui s’installe sur les côtes rocheuses du Groenland. Ce sont ces oiseaux qui, en hiver, se dispersent en Islande et aux îles Féroé. Certains d’entre eux atteignent, chaque hiver, le littoral français. Il nous faut un moment pour retrouver l’oiseau, se nourrissant de débris de coquillages concassés.
Nous reprenons la route, direction Lège-Cap-Ferret. Petit arrêt au niveau du chenal de Piquey où les observations de Plongeons imbrins sont assez régulières : effectivement, il sont deux à pêcher dans la zone.
Nous poussons jusqu’au cap, dernière étape de cette balade autour du Bassin d’Arcachon.
Pas d’observation notable ici, si ce n’est quelques guillemots filant en mer, mais une magnifique vue sur la dune du Pilat.